téphane Travert est sans doute déjà prévenu : une longue liste de revendications lui sera remise demain lors de sa visite au Sitevi, à Montpellier. Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer, l’a détaillée lors d’une conférence de presse, le 29 novembre.
- la prise en charge des cotisations sociales pour laquelle la profession réclame le « fléchage » d’un budget pour la viticulture.
- le report des annuités d’emprunt et son financement par l’Etat
- le cautionnement par la BPI des exploitations en difficulté.
Mais il s’agit aussi de prévenir les difficultés. Jérôme Despey appelle cela « améliorer la résilience des exploitations », pour reprendre un vocabulaire utilisé dans le cadre des Etats généraux de l'alimentation. Dans ce but, il demande la mise en place d’une épargne défiscalisée et la défiscalisation du VCI. Il veut aussi l’abandon de la moyenne olympique comme référence pour le déclenchement de l’assurance récolte au profit des rendements autorisés dans les AOC et IGP. Des demandes récurrentes qui n’ont toujours pas abouti.


Autre sujet : les aides. Le paiement des aides MAE et MAEC tarde beaucoup trop. « Les aides MAE pour 2015 commencent à être soldées depuis le 19 novembre. Pour les aides 2016, on parle de mars 2018. C’est inadmissible », s’emporte Jérôme Despey.
Dans la même veine, les amendes pour sous réalisation des plans de restructuration ne passent toujours pas. « Les pénalités sont trop importantes par rapport aux erreurs commises par les viticulteurs. Pour nous, il n’est pas pensable que les viticulteurs ne bénéficient pas du droit à l’erreur, tant qu’ils sont de bonne foi », plaide le responsable professionnel.
Ajoutez à cela un sujet plus technique : l’irrigation. Les viticulteurs du Midi réclament une simplification des règles régissant la construction de retenues collinaires.


Ajoutez encore une présentation par les responsables de l’IGP Pays d’Oc, des caves coopératives et des Vignerons indépendants des réflexions sur la création d’un contrat interprofessionnel d’achat tentant compte des coûts de production des vins.
Et la question brûlante du glyphosate.
Voilà de quoi remplir de bout en bout une réunion de travail prévue pour durer seulement une heure. Tous les intervenants devront être clairs et succincts, et le ministre attentif, pour que toutes les revendications soient bien examinées.