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Herbicides viticoles
Le Basta F1 interdit

L'Anses vient de retirer l'autorisation de mise sur le marché du Basta F1 à base de glufosinate d'ammonium
Par Christelle Stef Le 31 octobre 2017
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Le Basta F1 interdit
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a palette des herbicides disponibles pour les viticulteurs se réduit encore. Ce 24 octobre, l’Anses a retiré l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) du Basta F1, un produit à base de glufosinate d’ammonium commercialisé par Bayer.

La raison ? « Suite au réexamen de l’AMM de ce produit, l’Agence conclut que des risques pour la santé des utilisateurs et des travailleurs, et des personnes présentes à proximité des espaces traités, ne peuvent être exclus », indique l’Anses dans un communiqué paru le 26 octobre.

Utilisable jusqu'au 24 octobre 2018

L'Anses a toutefois prévu des délais d'écoulement de stocks de trois mois pour les distributeurs et de douze mois pour les utilisateurs. Les viticulteurs auront donc jusqu'au 24 octobre 2018 pour l'utiliser.

Cette décision de retrait concerne également neuf permis de commerce parallèle qui permettait d’introduire en France des produits identiques. Tous les produits phytosanitaires à base de glufosinate d’ammonium disparaissent donc du marché français.

Bayer surpris de cette décision

Le Basta F1 est un herbicide très utilisé en viticulture. "Du fait de son spectre complet, c'est la seule alternative au glyphosate en situation de flore difficile, en particulier en période estivale, du fait de sa non systémie et de son délai avant récolte court (14 jours)", explique Jean-Luc Dedieu, le chef marché vigne chez Bayer. La firme ne s'attendait pas à ce retrait.

"Nous avions reçu le 2 août 2016 un avis favorable à la réhomologation du Basta F1 pour plusieurs usages dans le cadre d'un processus réglementaire initié en 2009. Bayer est surpris de cette décision de retrait d'AMM. L'Anses a basé sa décision sur un nouveau modèle d'évaluation européen sans prendre en compte les dernières données disponibles sur le Basta F1, ce sui l'a conduit à surestimer de 300 à 1000 fois le risque que représente ce produit pour la santé humaine", déplore Jean-Luc Dedieu.

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Tous les commentaires (9)
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Mimile Le 29 juin 2022 à 17:10:16
Incroyable,je l'ai utilisé toute ma carrière, et à 79 ans ,suis toujours là ! Tous ces décideurs, non cas venir faire le boulot ! On en crève de tous ces ecolos
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CognacXO Le 16 novembre 2017 à 06:43:39
Cher Nicolas, votre reflexion mérite quelques nuances mais votre fond est bon..et il y a de quoi se réjouir de voir des ouvriers agricoles prendre conscience du problème que sont les produits utilisés en agriculture et viticulture....parce que vous êtes les premiers concernés.... Que des viticulteurs travaillent sans désherbants et sans fertilisants chimiques, c'est un fait...et il y en a qui y arrivent très bien.....mais qu'il en existent qui travaillent sans fongicides (le cuivre et le soufre sont des fongicides...), je n'en connais pas encore..... Maintenant, pour ce qui est des sols, je ne conteste pas que celui-ci serait de meilleure qualité et plus vivant que celui d'un viticulteur conventionnel, mais je pense que les taux de cuivre accumulés dans les sols des viticulteurs bio permettrait de se poser quelques questions sur la pollution des sols et aux alternatives pour y remédier....
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Christian Le 15 novembre 2017 à 09:10:02
La lecture des derniers commentaires appelle un peu de synthèse : d'une part les professionnels se voient privés de leurs outils chimiques de travail; brutalement et sans substitution autre que de changer de système de production; d'un autre côté, des citoyens consommateurs s'inquiètent (l'inquiétude est le marqueur de notre temps) des effets de l'emploi de la chimie de synthèse sur la terre, l'eau, l'aire, la faune, la flore. Entre les deux, les autorités tâtonnent sur le modèle d’évaluation technique et interdisent, par précaution. La solution ? Augmenter le prix des produits agricoles et payer le travail et/ou l'innovation technique... mais qu'en pensent les vignerons du Nouveau Monde ? La question est la même pour l'emploi d'antibiotiques dans l'élevage, de grains OGM dans l'alimentation animale. Si les citoyens veulent un autre modèle, ils doivent payer et choisir les produits issus de filières conformes à leurs attentes. Ainsi, depuis 3 ans, plus de la moitié de la croissance du marché alimentaire français est le fait des produits "bio". En conclusion, pour respecter la primauté du libre échange, mieux vaut ne pas interdire (pour éviter les distorsions) mais, en revanche, promouvoir les alternatives et approfondir les méthodes d'analyse. et, surtout ,informer les consommateurs: par exemple indiquer sur les bouteilles (y compris importées) : vigne désherbée au glyphosate !
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nicolas Le 14 novembre 2017 à 14:42:32
Mais comment se fait-il que certains agriculteurs arrivent à travailler sans utiliser les produits que vous mentionnez ? Et même sans fongicides ou fertilisants chimiques ? Et pourquoi ces derniers ont-ils des sols et sous-sols de meilleure qualité, un complexe argilo-humique meilleur (vivant) et des plantes plus résistantes ? Nicolas, un ouvrier agricole loin d'être bobo-écolo.
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craoux Le 13 novembre 2017 à 19:06:18
Le message aux écolos que lance Vitie17 .. "arrête(r)z de nous faire c.... vous confondez santé et environnement" est tristement navrant. Et que dire de cet argument, totalement irrecevable, consistant à prétendre qu'on sait de quoi on parle par le seul fait qu'on est viticulteur-trice ! Sérieusement ? Si Vitie17 est sincère et consciente de l'énormité de l'argument, ça fait froid dans le dos ! Georges Brassens aurait certainement eu la bonne formule pour qualifier toute personne capable d'une telle affirmation péremptoire. La parole ne peut pas, ne doit pas être laissée aux SEULS AGRICULTEURS sur un sujet aussi grave qui nous concerne TOUS ! Agriculteurs, je vous respecte mais à la condition que vous soyez (et restiez) respectables : aussi bien dans les actes que dans la parole. Conduire une exploitation, que ce soit en faire valoir direct ou en fermage (voire métayage), ne confère aucun droit divin à prétendre confisquer la parole. Que "l'autre" s'interroge sur les pratiques agricoles actuelles, quoi de plus normal ! Il est nécessaire que des garde-fous (législation) garantissent a minima que l'usage des pesticides ne nous précipite pas durablement vers le point de non retour.
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Vitie17 Le 11 novembre 2017 à 18:00:50
Mais arrêtez de pleurer les gars! Personne n’en a rien à faire de nous et de notre façon de travailler! Cela fait longtemps que les Français n’aiment plus les agriculteurs. En plus on produit de l’alcool! Bouh c’est pas bien pour la santé, alors nos problèmes sont le dernier de leur souci. Et oui il n’y aura pas ni bobos ni ecolo pour venir gratter les cavaillons. Vous les écoutez parler citadins et autres intellectuels !? Nous sommes des idiots, des abrutis des temps passés pour eux. Un de ceux-La racontait à la télé (il faut penser à ne plus l’allumer) que la nature offre tout ce qu’il faut pour se nourrir (y compris les arbres fruitiers du voisin) et qu’au lieu de cultiver et polluer les champs les agriculteurs devraient les laisser en friche pour que les gens viennent cueillir les petites plantes sauvages comestibles pour s’alimenter! Elle est pas belle la vie?? Ne vous inquiétez pas on ne vaut plus rien pour personne. Mais ce que personne ne veut voir, c’est la réalité : des catastrophes naturelles qui détruisent les récoltes dans le monde, des millions d’hectares grignotés par l’urbanisation tout les ans, un retour à l’agriculture de nos ancêtres et au milieu de tout ça une population qui augmente de façon exponentielle... Il faut arrêter de rêver, il y a un problème de taille. Dernière chose : message aux écolos : arrêter de nous faire c**** vous confondez santé et environnement. Je sais de quoi je parle je suis viticultrice. Le sujet est vaste! Renseignez vous sur l’exploitation du lithium pour nos chères voitures électriques, et leur recyclage ! Bref le monde des bisounours n’a jamais existé.
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CognacXO Le 06 novembre 2017 à 11:43:08
youpi!!!Les marchands de manches de raclettes et autres tire cavaillons vont faire recette...Vous imaginez tous les bobos et autres écolos venir dans les vignes tirer la raclette sous les rangs de vignes après leurs heures de travail ou bien les Week-ends...Ca vaudrait le coup d'oeil..Mais je pense que la Sécu (MSA pour les vitis...) finirait par faire faillite avec les nombreux TMS (troubles musculo-squelletiques) qu'auraient ces gens là...et toutes les ITT dus au mal de dos....Je ne vous raconte pas....D'ici à ce qu'ils nous interdiraient l'usage des raclettes pour la santé, elle serait croustillante celle-là.... En attendant, les gens qui nous pondent ces interdictions sans savoir ni pourquoi, ni comment sont gravement touchés par un nouveau syndrome: le TMC - trouble musculo-cérébral....et le seul remède serait de les soigner.... en les invitant à venir passer la raclette au beau milieu des cigales et des petits lapins un jour de canicule...Une bonne thérapie.
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Hubert Le 02 novembre 2017 à 17:18:58
je ne comprend pas que l'on puisse encore nous réduire la liste des produits utilisables pour entretenir nos vignes. Est ce que ceux qui décident pour nous viendront passer la binette au pied des souches ? dans ce cas je pourrais croire que c'est pour notre bien. On marche sur la tête!!!!
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JFD Le 31 octobre 2017 à 19:07:16
Que va t'il nous rester en herbicides ci cela continue comme ça? Mais on marche vraiment sur la tête en France, c'est le seul produit qui défane tout pour encore un coup raisonnable. Il y a vraiment des coups de fusils qui se perdent, il faut nous mobiliser contre cette décision, imaginez la suppression du Glyphosate prévu dans quelques années, et c'est la fin des haricots, vive l'ensavardage! Et de plus on importera des vins espagnoles avec des vignes désherbées au BASTA, puisque il y a qu'en France que c'est interdit! On appelle çà l'EUROPE! Pour moi se devrait être pour tout l'europe ou rien!
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