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Les drones de traitement, rêve ou réalité?
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Vignobles en forte pente
Les drones de traitement, rêve ou réalité?

Ce 7 mai : c'est la journée internationale des drones ! Pour s'associer à l'événement, Vitisphere publie à nouveau cet article traitant de l'utilité des drones pour protéger les vignes en forte pente.
Par Juliette Cassagnes Le 07 mai 2018
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Les drones de traitement, rêve ou réalité?
L

a première d'entre elle, et probablement la plus avancée, émane d'une société Suisse, nommée Agrofly. Frédéric Hemmeler, son responsable, travaille depuis deux ans à la mise au point d’un drone de traitement pour différentes cultures, dont la vigne. D'une masse totale de 40 kg, il est capable de supporter 20 kg de « charge utile » et a une contenance de 16 litres de produit. Ses batteries, quatre accumulateurs de type LiPo, permettent une durée de vol de 20 à 25 minutes, à plein. L’engin survole les vignes à environ 1,50 mètre du sol, guidé par GPS de précision centimétrique « Rtk », et pulvérise le produit par le haut. Il prévoit d’y ajouter, d’ici l’été 2018, une appendice, sorte de pendillard installé sous l’engin, réglable en hauteur et situé hors du flux d’air, pour pouvoir traiter de façon latérale la vigne et ainsi atteindre correctement la zone des grappes.

Des traitements par drone dès 2018

A raison d’un volume de 100L/ha et d'une vitesse de 12 km/h, il faut compter environ 35 à 40 minutes pour traiter 1 ha de vigne, nécessitant de changer entre 2 et 3 fois les batteries et de remplir minimum 5 fois la cuve. Mais son objectif reste de diminuer ce volume à 45-60 litres/ha, « grâce à la précision du traitement et un meilleur ciblage ».

Son appareil a fait l'objet de tests et d'essais de pulvérisation dans le Valais en 2017, conduits en partenariat avec Syngenta et l'Agroscope de Changins, afin de garantir une qualité de dépôt optimale. « Je souhaite arriver sur le marché avec quelque chose d'indiscutable », précise celui-ci. L'idée étant de le proposer sous forme d'une prestation de service, dès l'an prochain. Sa société a obtenu en février 2017 un brevet l’autorisant à opérer avec de « vrais » produits phytosanitaires en Suisse.

Des appareils pour des traitements bas-volumes

D'autres drones de ce type existent par ailleurs, mais de gabarits plus petits, comme ceux développés par les sociétés françaises Flying eye et Agriload, utilisés pour l'épandage de trichogrammes, ou encore par Drone Volt, le « Hercules 20 Spray », qui peut supporter jusqu'à 20 kg de masse avec une réserve de 12 litres. Il pulvérise jusqu'à 3 litres de produit par minute, Il peut ainsi couvrir une surface de 1,8 hectare en 10 minutes (pour 1 l/minute) mais son autonomie est de 15'. La société soutient qu'il est capable de traiter les vignes.

Les autres drones existants et déjà opérationnels en agriculture, à l'étranger, sont principalement proposés par des fabricants chinois, dont le leader du marché DGI. Son « Agras MG-1S » a une capacité de 10 litres de produit, et il est muni d'un capteur de débit et de radars, lui permettant de détecter les changements de terrain, d'ajuster son altitude en conséquence. Il est fourni avec d'un système de planification intelligent des opérations.

Un mini-hélicoptère pour traiter les vignes

Mais les capacités de traitement, à bas volumes, et l'autonomie énergétique de ces drones, restent faibles, donc pas vraiment adaptés à la viticulture. Pour Stéphane Chaise, directeur du domaine Schlumberger (Alsace), « ce type d'engin est plutôt réservé aux petites parcelles ». Pour lui, l’avenir du traitement aérien réside plutôt dans des engins de taille et de poids plus conséquents, supérieur à 60 kg, à l'image du mini-hélicoptère commercialisé par le japonais Yahama. Ses deux modèles, le « R-Max », autoguidé, et le « Fazer » fonctionnent grâce à des moteurs à essence. Le Fazer est doté d'une charge utile de 24 kg, avec deux réservoirs de 12 litres chacun. L'appareil fait actuellement l'objet d'essais dans le vignoble de la Napa Valley, par l'université de Davis (Californie), contre le mildiou. Il est aussi déjà largement utilisé au Japon, Australie, Corée, pour traiter les cultures.

Rappelons enfin qu'en France, tout traitement phytosanitaire par voie aérienne reste à ce jour interdit...

Illustration: le drone de pulvérisation de la société suisse Agrofly, dans le vignoble:

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Tous les commentaires (1)
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bernard Badoz Le 01 novembre 2017 à 09:12:36
Bravo depuis le temps que j'attendais ça . il n'y a pas la dérive des hélicos . je suis prêt à vous recevoir pour un essai
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