aptisé Vitis Vinea, le Groupement foncier viticole de la famille Chauvet ne le cache pas, il est à la recherche d’investisseurs. Il faut dire que ce GFV ne manque pas d’ambition, ayant l’objectif de monter la surface de l’exploitation familiale de 2,5 à 10 hectares de vignes dans la vallée de l’Ardre, à Chaumuzy. Pour convaincre de nouveaux actionnaires, la directrice commerciale Muriel Chauvet, quatrième génération de vignerons champenois, présente dans un communiqué la souscription à un GFV comme « un placement de long terme », un bail de 18 ans ouvrant droit à des revenus fonciers (« de l'ordre de 1,5 à 5 %, dont une partie peut être versée sous forme de bouteilles de vin de la propriété »). Autre argument de poids, un GFV représente « un outil performant d'optimisation et de transmission de patrimoine (pouvant aller jusqu'à une exonération de 50 % des droits de succession et de 75 % de l'impôt de solidarité sur la fortune) ».


Créé en juin 2016, le GFV Vitis Vinea se présente comme une rareté dans le paysage champenois. Pour ne pas dire un pionnier dans le cadre d’un marché foncier champenois aussi spéculatif limité. Le dernier rapport de la SAFER précise que le prix moyen d’un hectare de vigne a triplé en vingt ans. En 2016, ce coût moyen était de 1,14 million €/ha.