assée aux rayons X, cette danseuse sculptée par Edgard Degas a réservé une surprise aux experts : sa tête est modelée sur un bouchon de vin. Et d’autres danseuses ont des bouchons dans leur poitrine et leur abdomen. Peintre réaliste ayant immortalisé ses impressions du Paris de la fin XIXème, l’artiste a perfectionné son trait en sculptant des statues à partir de cire et de tout ce qui lui tombait sous la main.
« Alors que l’on parle de ces statues comme ses cires, elles sont constituées de variété étonnante de matières. Incluant de la cire, de la pâte à modeler, de l’argile et du plâtre sur des armatures de métal, il corrigeait et stabilisait les poses en incorporant des matériaux quotidiens : éponges, allumettes, morceaux de bouchon, de tissus et même de pinceaux » détaille une notice du Fitzwilliam Museum de Cambridge (Angleterre), qui célèbre le centenaire de la mort du peintre avec une exposition (Degas, a passion for perfection).


Les experts du musée anglais ont trouvé des bouchons dans trois statues : Danseuse saluant, Danseuse au tambourin (ci-dessous) et Danseuse, arabesque ouverte sur la jambe droite, le bras gauche en avant (ci-dessus). « L’utilisation d’armatures du quotidien, de bouchons de bouteilles de vin et de vieilles lattes de plancher confirment que Degas a été un sculpteur très peu orthodoxe dans ses méthodes de travail » a confié un porte-parole du Fitzwilliam Museum à la BBC.
Étonnantes, ces découvertes ne sont cependant pas de réelles révélations. Les équipes du Musée d’Orsay avaient déjà découvert des bouchons dans certaines de ses statuettes. Comme le Cheval arrêté contenant des morceaux de liège.
Ces sculptures ont été réalisées entre 1882 et 1895 selon les experts. Fitzwilliam Museum.