usqu’au 11 juin prochain, de nombreuses caves coopératives françaises organisent des portes ouvertes à l’occasion de la « semaine de la coopération agricole ». Parmi les visiteurs attendus, on trouve notamment des candidats aux prochaines élections législatives. Reprenant l’argumentaire utilisé lors des élections présidentielles, Coop de France se fait l’avocat de l’emploi rural comme de la répartition équitable de la valeur ajoutée agricole. Parmi ses demandes d’engagement aux candidats, on notera notamment la mise en place d’une « stratégie publique pour la compétitivité ».
« Sans compétitivité des entreprises, pas de création de richesses, pas de création d’emplois, ni même d’innovation » pose ainsi Véronique Blin (photo), la présidente du Centre Vinicole Champagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF) dans un clip à l’attention des aspirants parlementaires. Siégeant pour Coop de France au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). « De façon incompréhensible, les entreprises coopératives ont été exclues du CICE ! Pour remédier à ça, êtes-vous prêt à très court terme à transformer le CICE en baisse définitive des cotisations sociales, y compris pour nos entreprises ?» lance la champenoise.
Autre interpellation à l’heure de l’achèvement du CETA (accord commercial Europe-Canada) et de mise en sommeil du TAFTA (traité de libre-échange entre Europe et États-Unis), « l’Europe peut-elle continuer d’ouvrir aux quatre vents les marchés européens en affichant nos secteurs comme monnaie d’échange dans le cadre des accords internationaux ? » questionne Christian Pees, le président du groupe coopératif Euralis. Ajoutant, « dans le cadre de la réforme de la PAC, quels outils mettre en place aux niveaux européen et national pour mieux affronter la forte volatilité des prix et les grandes crises climatiques ou diplomatiques ? Comme l’embargo russe. »
« Créez un environnement favorable, nous serons des partenaires constructifs » conclut Michel Prugue, le président de Coop de France et du groupe Maïsadour.