n 2017, les opérateurs du vignoble transalpin ont demandé pas moins de 165 000 hectares de nouvelles autorisations de plantations. Soit 25 fois de plus que le contingent disponible (6 600 ha). « Des demandes d’autorisation au-delà de l’imagination » grince Il Corriere Vinicolo, pour qui les 66 000 ha demandés l’an dernier tiennent désormais de la « bagatelle » face à l’explosion des demandes.
Pour ne pas dire un raz-de-marée quand la revue rapporte « un cas sensationnel » : en cumulant les demandes individuelles, les vignobles producteurs du vin effervescent Prosecco ont demandé plus de surfaces qu’ils n’en ont actuellement en production. Dans la Vénétie et le Frioul, les demandes s’élèvent respectivement à 29 000 et 91 000 ha, contre 24 000 et 87 000 ha aujourd’hui plantés.
« Maintenant, la balle est dans le camp des administrations régionales, qui devront appliquer, le cas échéant, les critères de priorité et les plafonds » (de 1 % par bassin) souligne le Corriere Vinicolo. Depuis un décret paru ce début d’année, une clause de priorité peut être déclenchée quand les demandes sont trois fois plus élevées que les surfaces disponibles. Cet outil répond aux critiques de l'Union Italienne des Vins (UIV), qui regrettait l’absence de grille de sélection l’an passé. Cependant aucun système n’a été établi pour orienter les autorisations de plantation vers les zones les plus qualitativement aptes à la viticulture. L’an passé, 90 % des surfaces proposées étaient en réalité des terres arables.