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Royaume-Uni
L’été sera rosé, français en tête

Au moment où la London Wine Fair ferme ses portes, plusieurs nouvelles tendances de consommation se dessinent sur le marché britannique et s’annoncent potentiellement porteuses pour les opérateurs français.
Par Sharon Nagel Le 26 mai 2017
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L’été sera rosé, français en tête
C
roissance à deux chiffres pour les rosés français

Paradoxe suprême, c’est au moment où le gouvernement britannique signe son départ de l’Union européenne que les consommateurs, eux, adoptent des habitudes qui les rapprochent plutôt de leurs voisins continentaux. En tête, leur engouement en faveur des profils de vins rosés typiques des régions productrices françaises. L’arrivée du printemps aidant, les ventes de rosés français ont fait un bond de 58 % en mars dans les magasins de l’enseigne Sainsbury’s. Avec 63 références en vin rosé, le distributeur se présente comme l’un des plus gros détaillants de cette couleur en Grande-Bretagne. D’après les données recueillies par l’enseigne, ce sont les rosés de couleur pâle, notamment ceux qui proviennent de Bordeaux et de Provence, qui impulsent la croissance de la catégorie à l’heure actuelle.

L’an dernier, les rosés français ont vu leurs ventes progresser de 24 % dans les points de vente Sainsbury’s, et cette avancée ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous pensons que le rosé sera la boisson de l’été 2017 et sommes en train de augmenter de 15 % notre sélection pour faire face à sa popularité grandissante », explique la responsable de la catégorie Bières, Vins et Spiritueux chez Sainsbury’s, Elizabeth Newman. En effet, huit nouvelles références ont été ajoutées à la gamme existante dans l’objectif de surfer sur la vague des rosés, sachant que l’enseigne commercialise plus de 15 millions de bouteilles de rosé chaque année.

 

Inspiration française

Les goûts des consommateurs s’affinant, c’est vers des profils plus légers qu’ils s’orientent et d’après Sainsbury’s, la France est le pays le mieux placé pour profiter de cette tendance. D’après ses statistiques, un consommateur britannique sur trois préfère la typicité provençale ou bordelaise, au détriment des profils à la robe plus soutenue et à la sucrosité plus marquée, comme les vins issus du cépage zinfandel. Cette orientation est encore plus prononcée chez les jeunes consommateurs, note l’enseigne. « Les habitudes de consommation évoluent et le Royaume-Uni s’inspire de plus en plus des tendances caractéristiques de la France : non seulement nous privilégions la France pour ses rosés pâles, mais nous sommes aussi de plus en plus demandeurs du format magnum qui devrait connaître un vrai succès pour les repas de fête », poursuit Elizabeth Newman. Sainsbury’s va donc lancer son premier magnum en rosé cette année.

 

Moins de calories, moins de sucre

Dans le même temps, la société britannique de conseil CGA Strategy observe une multiplication des vins à faible teneur en calories sur le marché britannique. L’implication de gros opérateurs, comme le gérant de pubs et de restaurants Mitchells & Butlers, souligne le potentiel de cette catégorie. Mitchells & Butlers, qui opère plus de 1 600 établissements CHR dans tout le pays, va lancer ce mois-ci une marque d’effervescent peu calorique – Skinny Fizz – dans plus de 400 points de vente. Ce vin espagnol, élaboré par Pago de Tharsys, contient moins de 0,2 gramme de sucre résiduel le verre de 125 ml (soit 1,5 g par litre). D’après le responsable des approvisionnements de la société, Henry Boyes, « on constate une véritable attirance de la part des consommateurs pour les produits peu caloriques à faible teneur en sucre, notamment dans la catégorie porteuse des effervescents ».

Il en est de même pour les produits faiblement alcoolisés qui ont bénéficié ces dernières années d’une amélioration au niveau des techniques de production. Selon CGA Strategy, il s’agit encore d’une niche – les produits sans alcool ou faiblement alcoolisés à base de vin ne dépassent pas 1% du marché britannique des vins tranquilles dans le secteur CHR, mais la quête d’un mode de vie plus sain et une amélioration des techniques de production « en augmentent sensiblement la visibilité auprès des consommateurs ». L’implication d’établissements tels Mitchells & Butlers, All Bar One et Nicholson’s devrait y contribuer de manière déterminante.

L’explosion du snacking du soir

L’une des autres grandes tendances dont les exportateurs pourraient profiter, à condition de s’y adapter, concerne les habitudes alimentaires. La troisième phase de l’étude de marché réalisée par la société Kingsland Drinks – importante société de mise en bouteille – met en exergue la montée en puissance du snacking. L’étude, qui s’intitule WinePRO et est réalisée en collaboration avec Kantar World Panel auprès de 12 000 consommateurs, montre les liens étroits en Grande-Bretagne entre le vin et la gastronomie : 84 % des occasions de consommation pour le vin sont associées à l’alimentation. Mais le nombre de repas du soir cuisinés a baissé de 100 000 en l’espace de quatre ans, malgré l’augmentation démographique. Parallèlement, le snacking du soir a progressé de manière exponentielle (+172 millions d’occasions), au détriment du repas principal de la journée.

Par ailleurs, les jeunes adultes (18-35 ans) ont tendance à consommer de l’eau ou des boissons gazeuses pour adultes en semaine lorsqu’ils mangent seuls. S’ils décident de boire de l’alcool, ils privilégient plutôt la bière ou le cidre. Seuls les Britanniques âgés de plus de 45 ans continuent d’augmenter leur consommation de vin dans ce contexte. Celui-ci reste la boisson de choix dans le cadre d’un repas planifié, à deux, cuisiné de toutes pièces. « Clairement, le snacking offre de réelles opportunités pour la consommation de vin… » note l’étude, tout en soulignant la nécessité de faciliter l’ouverture et la conservation des vins et de proposer différents types de contenants. « L’innovation et des formats à emporter, tels que des récipients individuels et des poches, pourraient permettre d’augmenter la fréquence de consommation en semaine ».

 

Cette évolution de la consommation alimentaire semble être en contradiction avec l’européanisation pointée par Sainsbury’s. Mais en réalité, elle ne fait que souligner la multiplicité de la demande sur ce marché mature, et laisser entrevoir les changements que l’on pourrait connaître sur nos marchés européens continentaux à l’avenir. 

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