uels sont les mécanismes de transfert des pesticides dans l'air ? Parmi les produits utilisés par les agriculteurs et les viticulteurs, lesquels se retrouvent dans l'air ? Quelles sont les pratiques qui favorisent les transferts ? Telles sont les questions sur lesquelles vont plancher différents organismes dans le cadre du programme Repp'Air (réduction des produits phytosanitaires dans l'air). L'étude lancée début 2017 va durer trois ans et demi. Elle est coordonnée par la chambre régionale d'agriculture Grand Est. Elle va se dérouler sur différents sites dont deux en viticulture : l'un dans le Muscadet, l'autre en Occitanie.
Durant trois campagnes, les experts vont effectuer des mesures de la qualité de l'air une fois par semaine pendant la période des traitements. De leur côté, les chambres d'agriculture vont éplucher les pratiques des agriculteurs dans un rayon de 1 km autour des points d'analyse. L'idée est de mettre en relation les produits utilisés et ceux retrouvés dans l'air. Les acteurs du projet vont également tenter de déterminer quelle est la part des produits retrouvés qui provient de la dérive et celle qui provient de la volatilisation. A partir de là, l'objectif est de développer un indicateur des risques de transfert dans l’air selon les pratiques et de déterminer celles qui ont le moins d’impacts. Le but est aussi d'avoir une communication objective auprès du grand public.