es Vignerons ardéchois ont initié en 2016 une nouvelle démarche environnementale au vignoble intitulée « Ardèche par nature ». Trois caves de vinification adhérentes - Alba la Romaine, Valvignières et Vogüé - et 22 exploitations « volontaires », représentant 82 hectares de vignes, ont pour le moment accepté d'y rentrer. Elle implique le respect de 14 exigences, comme la traçabilité, la supression des engrais chimiques, la mise en place de couverts végétaux, le travail du sol ou encore la dimunition des quantités de produits phytosanitaires.


La charte prévoit également des actions « optionnelles », 14 au total, parmi lesquelles les viticulteurs doivent en choisir trois minimum. A titre d'exemples, l'implantation de ruches ou de nichoirs à chauve-souris, le recours à un OAD pour la protection du vignoble, la supression de l'épamprage chimique, l'instauration d'un rang témoin non-traité, ou encore la supression des anti-botrytis...
En contre-partie de l'adhésion à cette démarche, l'Union de coopératives assure un accompagnement technique et des formations pour aider les viticulteurs à atteindre leurs objectifs. Pour compenser la hausse de leurs coûts de production, ils perçoivent aussi une rémunération de leur vin revalorisée de 30%.
Ces parcelles de vigne « engagées » ont donné lieu l'an dernier à la production de 6000 hectolitres de vins d'assemblages, dans les trois couleurs, issus de cinq cépages : Merlot, Syrah, Grenache Noir, Grenache Blanc et Sauvignon Blanc. Ils ont été vinifiés dans les trois caves adhérentes au projet, selon la méthode bio, puis élevés sur lies. Les mises en bouteilles des premières cuvées ont eu lieu en mars 2017 et devraient être vendues prochainement, comme l'espère son directeur, à l'export et sur le marché français, sous la marque « Ardèche par nature ». L'entreprise est actuellement en cours de recherche de nouveaux débouchés, et « l'accueil est plutôt bon de la part des distributeurs ».
Si tout se passe bien, le nombre de viticulteurs, les surfaces engagées et les volumes de production devraient croître au fil des ans : « C'est un démarrage petit , mais nous allons progressivement les développer, annonce Philippe Dry, directeur de la structure. A titre personnel, je suis plutôt confiant sur la réussite de cette démarche ».