peine 10 minutes, entre 15h35 et 15h45 ce 25 février. C'est le temps qu'a passé François Hollande sur le pavillon des vins au salon de l'agriculture à Paris (Sia). Le temps pour les représentants de la filière de le remercier pour son action passée et de roder le discours qu'ils tiendront à tous les candidats à l'élection présidentielle qui passeront au salon.


Jean-Marie Barillère est allé droit au but. « Notre secteur va bien, mais il existe des régions qui souffrent, a expliqué le président du Cniv après avoir souhaité la bienvenue au président de la République. Et nous sommes vigilants vis-à-vis de ce qui se passe en Angleterre et aux Etats-Unis ». Une référence au Brexit et au protectionnisme de Donald Trump. « En Chine, nous progressons. Nous avons besoin d'exporter. »
« Vous avez raison, avec les Etats-Unis il faut faire attention », a répondu sobrement François Hollande.
Puis Jerôme Despey le remercie pour avoir permis « le maintient d'une régulation de la production dans la viticulture ». Et il ajoute : « nous avons besoin de garder une OCM spécifique car elle nous permet d'améliorer notre compétitivité ».
Déjà, il est temps d'aller déguster. Au programme : un muscadet sèvre et maine sur lies du domaine Poiron-Babin, un bordeaux rouge Les archers de Labatut et un beaune premier cru des Hospices de Beaune.
Servant le muscadet, le sommelier Etienne Laporte explique au président de la République que « le marché britannique est très important pour cette appellation ». François Hollande écoute attentivement. Puis on lui sert le bordeaux. « C'est un merlot, très velouté, très agréable » souligne Etienne Laporte. « Et à un prix acceptable, ajoute François Hollande. Il faut des vins pour tous les repas. »
« Au Japon, le Chili est passé devant la France depuis qu'il a signé un accord abaissant les droits de douane, intervient Jean-Marie Barillère. Il ne faudrait pas que la même chose arrive avec la Chine. Nous avons besoin d'un accord de libre-échange avec la Chine. »
Tandis que François Hollande goûte le beaune 1er cru, Jean-Marie Barillère l'invite très chaleureusement à revenir l'an prochain. « Je serai là », promet François Hollande.
Avant de continuer son chemin, répond à une question Vitisphere sur les vins qu'il venait de goûter. « Le muscadet, c'est un vin qui convainc les Britanniques. Le bordeaux, c'est un vin pour tous les marchés export et l'Hospice de beaune, c'est de l'excellence. » C'est terminé. Emporté par son équipe François Hollande poursuit sa visite.