ors de sa présentation des résultats des exportations françaises de vins et spiritueux, le 9 février, la FEVS avait surpris son monde. La fédération des exportateurs avait annoncé que le vignoble français avait perdu 5 000 hectares l’an dernier. Si l’on en croit les derniers chiffres de FranceAgriMer, elle est loin du compte.


Le 16 février, l’établissement a annoncé que le plafond de plantations nouvelles attribué cette année est fixé à 7 939 ha alors qu’il était de 8 057 ha pour les demandes faites en 2016. Rappelons que ce plafond correspond à 1 % de la superficie du vignoble. Celui-ci couvre donc 79 3900 ha cette année contre 80 5700 l’an dernier.
Par déduction, on peut affirmer que la France a perdu 11 800 ha en un an, soit 1,5 % de sa surface. Le recul est donc plus important que le taux de croissance permis par la nouvelle réglementation européenne.
Face à ce raisonnement, FranceAgriMer a appelé à la prudence. « Cela ne signifie pas que cette surface est perdue. On peut fort bien imaginer que des viticulteurs ont reporté des projets de plantation pour des raisons qui leur sont propres. » Dans cette hypothèse, la surface du vignoble devrait à nouveau croître lorsque les viticulteurs réaliseront les plantations qu’ils sont autorisés à faire. Nul doute que cette donnée sera suivie de près.