Vinexpo n’est pas un salon du vrac. Et si l’Espagne est l’invitée d’honneur de cette édition, c’est au travers de grandes marques de vins, de petits producteurs. En un mot, ce que recherchent nos visiteurs » explique Guillaume Déglise, directeur général de Vinexpo. La Coordination Rurale lance en effet un début de polémique autour de la nationalité de l’invité d’honneur de l’édition 2017. Par voie de communiqué, le syndicat considère : « ce choix comme déplacé voire provocateur vis-à-vis des viticulteurs français, d’autant plus par ces temps de crise ».


« En choisissant l’Espagne, nous n’avons voulu froisser personne ! Le choix de mettre un pays à l’honneur ne se fait pas au détriment des autres vignobles présents sur le salon » rappelle le directeur qui souligne la diversité des vins espagnols et la croissance de certaines appellations (comme les vins blancs de Galice). « C’est une grande nationale viticole » explique Guillaume Déglise, tout en soulignant que Vinexpo est ravi d’accueillir les vignerons languedociens qu’il espère nombreux.
La Coordination rurale, par la voix de Jean-Philippe Rives, viticulteur audois, estime que ce choix est révélateur du « décalage croissant entre le négoce (largement présent au Conseil de surveillance de Vinexpo) et la production française ». Et Guillaume Déglise de rectifier : « nous avons recomposé le Conseil de surveillance de Vinexpo ces dernières années. Il y a bien sûr des négociants mais aussi des personnes de la distribution internationale des vins et des vignerons ».