es articulations de la main sont en position dangereuse dès lors que l’on effectue des petits mouvements en pince des doigts ou que l’on fait de la saisie en force. Quel que soit le mode de conduite, dès lors que l’on taille, la main qui tient le sécateur se retrouve donc en position dangereuse 100 % du temps.
Mais pour les autres articulations, il existe des différences selon les modes d’établissement et selon que les travailleurs taillent puis tirent les bois ou qu’ils réalisent les deux opérations de manière simultanée. Voici quelques résultats.
Cordons haut (hauteur d’établissement du pied de 1,5 m ; hauteur de travail : 0,90 à 2,1 m)
Ce mode de conduite sollicite moins le dos car les tailleurs travaillent à hauteur d’homme. Mais il sollicite davantage les articulations des épaules et des coudes que ce soit sur le bras gauche ou le droit. Le coude droit est ainsi 100 % du temps en extension.
Là, c’est le dos et les cervicales qui sont particulièrement sollicités. Lorsque les travailleurs taillent et tirent les bois en même temps, leur colonne vertébrale en prend un coup : les cervicales sont en position « dangereuse » pendant 50 % du temps et le rachis lombaire pendant 30 % du temps
Arcure palissée
Le dos et les cervicales sont moins sollicités mais les bras le sont davantage. Lorsque les travailleurs taillent et tirent les bois de manière simultanée, le bras gauche se retrouve en posture dangereuse une bonne partie du temps.
Arcure haute port libre (hauteur du fil d’attache : 1,1 m ; hauteur du fil de pliure : 1,4 m ; hauteur de travail : 0,65 à 2,1 m).
Comparée à l’arcure palissée les coudes sont nettement moins sollicités.
Pour les auteurs de l’étude, il est donc important d’intégrer ces données lors de l’établissement des vignes en faisant en sorte dans la mesure du possible d’alterner les modes de conduite au sein d’une exploitation, notamment en variant les hauteurs.
Cette étude fera l’objet d’un article complet et détaillé dans le numéro de LA Vigne de février 2017.