our la filière, c’est non et non. Non au grossissement du logo femmes enceintes. Le 2 décembre dernier, le comité interministériel du handicap a décidé qu’il fallait « améliorer la lisibilité et la visibilité » de ce logo. Ce comité estime qu’il est « noyé » dans le packaging.
« Les fabricants favorisent l’harmonie du packaging au détriment de la visibilité et de la lisibilité du message », soutient le comité dans son relevé de décision. Il ajoute que la notoriété du logo est en baisse. Autant de raisons pour augmenter la taille et le contraste de ce pictogramme.


Vin et Société, la Cnaoc, les Vif, la CCVF et VinIGP s’opposent vigoureusement à cette mesure. Le 11 janvier, ces organisations ont adressé un courrier aux parlementaires. « Imposée unilatéralement, avec une mise en œuvre dans quelques semaines (début 2017), cette modification interviendrait sans concertation avec la filière viticole, alors que c’est l’ensemble des 500 000 acteurs de la vigne et du vin qui se verraient directement affectés par ces changements brutaux. Cette façon de procéder est inacceptable », écrivent-elles.
La filière estime que le grossissement du logo « n’est pas la réponse adéquate » à la prévention du syndrome d’alcoolisation fœtale. « Support marketing avant tout, l’étiquette n’a pas vocation à apporter des indications médicales détaillées, quel que soit le produit considéré », écrit-elle aux parlementaires, tout en rappelant que les étiquettes comportent déjà huit mentions obligatoires.
Le courrier souligne également l’engagement de la filière dans la prévention des situations à risque. Il appelle les parlementaires à s’opposer au projet « inefficace en termes de santé publique » du comité interministériel. Etonnamment, le négoce ne semble pas avoir pris la peine de le diffuser.