’est l’aboutissement de 10 ans de recherche. Le CEA et les Etablissements Barre ont développé un nouveau dispositif de traitements des effluents phytosanitaires. Son nom : le Phytobarre. Son fonctionnement est très simple. Il est basé sur la dégradation des molécules phytosanitaires par des bactéries photosynthétiques présentes naturellement dans les étangs ou les lagunes, sélectionnées par le CEA.
Le Phytobarre se compose d’une aire de lavage et de récupération des effluents, reliée à des bassins de lagunage connectés les uns aux autres. Chaque année, les bassins sont ensemencés en bactéries. Celles-ci dégradent les matières actives présentes dans les effluents. En même temps, l’eau s’évapore, ce qui laisse la place à d’autres effluents. « Jusqu’à 100 % des molécules sont ainsi dégradées », assure Bernard Huguet, des établissements Barre. Au final, il n’y a pas de déchets. C’est son principal avantage.
Selon le volume d’effluents à traiter le coût du traitement oscille entre « 150 et 250 €/an », annonce Bernard Huguet. Testé dans le cadre du programme européen Life+, il a montré son intérêt. Les concepteurs ont donc demandé à ce que le procédé soit reconnu officiellement par le ministère de l’environnement. Si la demande est validée, il s’ajoutera ainsi à la liste des 16 procédés reconnus à ce jour en viticulture.