l est né sans bruit, l’année dernière, très précisément le 5 septembre 2015 : le syndicat des vignerons du Nord-Ouest veut représenter pas moins de 23 départements. Sa large couverture géographique s’étend de la Bretagne, à la Normandie, la Mayenne, l’Eure, l’Eure-et-Loire, les Hauts-de-France, Ardennes, l’Ile-de-France. « A l’exception des territoires du Champagne » précise Patrice Bersac, président de la structure (il est également président du syndicat des vignerons d’Ile-de-France, porteur d’un projet de création d’IGP). Mais ce syndicat ne compte que peu d’adhérent. « Une douzaine de porteurs de projets » estime Patrice Bersac.
La première action du syndicat est pour moins surprenante. Le mouvement a demandé de limiter les plantations des vins sans indication géographique sur son territoire, à environ une dizaine d’hectares par département. Dans des zones peu connues pour être productrices de vin, cette précaution peut sembler exagérée. Mais pour Patrice Bersac, elle correspond à une stratégie affirmée des porteurs de projets de cette large zone. « Ces vignobles sont orientés vers une production de vin de France de niche. Leur commercialisation est avant tout locale. Ils répondent à une demande de vins locaux » affirme Patrice Bersac. L’idée n’est donc pas de développer des vignobles produisant à des échelles comparables aux vins sans IG européens, destinés au segment de vin de marque.
Présentée le 16 novembre au Conseil spécialisé vin de FranceAgriMer (FAM), la demande du syndicat n’a pas obtenue de réponse. Elle n’avait pas reçu d’avis de l’Anivin, avis obligatoire pour que FAM s’exprime…