es drapeaux tricolores flottent au-dessus des toits décapotables des 2 CV. Les passants et les touristes ne peuvent s’empêcher de sourire à cette image qui colle tant aux clichés français. D’autant qu’à leur bord, des vignerons joviaux et plein d’énergie haranguent la foule et transmettent leur joie de vivre. Sous ce ciel bas et gris parisien, c’est la convivialité, la joie du partage indissociable de la fête du Beaujolais nouveau qui éclate.
« Nous avons quitté Perreon ce matin à 5 h 45 » explique Pascal Barraud, du Domaine du Bout du monde. Direction la capitale où ils ont loué une trentaine de 2 CV. Chaque voiture s’est rendue vers un bar où les vignerons sont venus soutenir le propriétaire et faire l’animation. « C’est très convivial. Le bistrot était plein. Nous avons reçu un très bel accueil » se félicite Pascal Barraud. Cette visite est l’occasion de rencontrer des consommateurs et de leur parler du produit. « Nous devons lever l'a priori sur le goût de banane. Cette année, c’est fruit rouge » précise Pascal Barraud.
Après cette visite, les vignerons se sont retrouvés au pied de la Tour Eiffel puis se sont lancés dans un défilé à travers Paris pour finir place de la Bastille. Au cours de cette tournée, plusieurs arrêts étaient prévus pour rencontrer les Parisiens et leur faire signer une bouteille de 2 mètres de haut, conçue spécialement pour l'occasion. « C’est un écho à notre campagne de communication qui représente une bouteille signée par les vignerons associée au slogan suivant : 2 000 domaines et maisons signent le millésime 2016 » explique Marie-Stéphane Courcier, en charge de l’organisation de l’évènement pour Inter Beaujolais.
Cette journée est la deuxième du genre : une opération similaire avait été organisée l’année dernière. Et même s’ils ne le montrent pas ce 17 novembre, le souvenir des attentats qui avaient frappé Paris 5 jours plus tôt est dans les cœurs. « J’ai été interrogé par TF1 l'année dernière. J’ai dû expliquer pourquoi nous avions maintenu l’évènement, dire que le vin fait partie de la rencontre, de l’amitié » se souvient Pascal Barraud. En 2016, les vignerons ont redonné un peu de sourires aux Parisiens et ont vécu quelques moments d’émotions à un moment où la France vivait un des moments les plus tristes de son histoire récente.