Acheter du vin sur internet commence à entrer dans les mœurs, a observé Sylvain Dadé, de Sowine, lors de la présentation du dernier baromètre sur le vin à l’ère du digital, à Paris. Le web est sans doute devenu une commodité pour les consommateurs. » Ceux-ci hésitent de moins en moins à passer le cap. En 2016, 34 % des acheteurs de vins disent avoir commandé des bouteilles via ce mode de commercialisation, ils étaient 30 % en 2015.
Si les grandes lignes du baromètre ne bougent pas (les sites de producteurs ont toujours la faveur des internautes, loin devant la grande distribution et les cavistes), il semble que les achats se font de plus en plus en mobilité. En 2016, 30 % des Français ont acheté du vin en ligne depuis leur téléphone ou leur tablette. « Ce chiffre en progression, ils n’étaient que 28 % en 2015, montre l’importance à venir du smartphone dans la commercialisation », note Sylvain Dadé.
Et pour cela, pas besoin d’application, même si 33 % des Français ont téléchargé une application dédiée au vin sur les appareils mobiles. Comme l’a fait remarquer Emmanuel Vivier, de Hub institute qui décrypte les tendances de la mobilité digitale, « faire installer votre application sur le smartphone d’un utilisateur, c’est compliqué. La lui faire utiliser, ça l’est encore plus ». De plus en plus d’opérateurs se replient donc sur la création de site internet responsive, c’est-à-dire adaptés à la consultation sur mobile, qui se révèle plus judicieuse.
En matière de réseaux sociaux, appréciés aussi bien pour s’informer sur le vin que pour recueillir des avis, Facebook devance largement ses concurrents, puisque 81 % des Français y ont un compte. Si Twitter a tendance à se stabiliser, le réseau Instagram gagne en puissance, selon Sylvain Dadé. « 32 % des Français sont abonnés à Instagram et le réseau se développe. » Instagram fonctionne sur l’image pure, avec très peu de texte. Une manière idéale de communiquer, selon Marie Mascré, de Sowine, qui a réalisé un petit focus sur le réseau social qui monte. « C’est un outil convivial, naturellement international puisqu’il fonctionne sur le principe de l’image, et n’a pas besoin de traduction. Le storytelling y a toute sa place et la forte dimension esthétique qui en ressort peut servir la communication des marques. » À condition d’en adopter les usages et d’en apprivoiser les codes pour rendre visibles vos vins. Sowine précise qu’en 2016, 21 % des internautes ont acheté un vin recommandé sur les réseaux qu’ils suivent sur le net, une proportion qui progresse de 3 % par rapport à l’année dernière.