près avoir fait retirer la campagne de communication de Vin et Société où il était question de repères de consommation, les autorités sanitaires se lancent dans une nouvelle quête : celle de la définition de repères de consommation en France. Un appel à projet pour la constitution d’un groupe d’experts, chargés d’émettre des recommandations en la matière, a été passé durant l’été. Ses conclusions devraient être rendues en 2017, de quoi fournir de la matière au futur projet de loi de Santé qui ne manquera pas d’être lancé sous la future présidence.
En attendant, quelques prises de paroles se font entendre sur le sujet. Catherine Hill, médecin, défend l’idée de se calquer sur la politique britannique dans le numéro de Juillet/Août du magazine La Recherche. La Grande-Bretagne, remaniée début 2016, pose le curseur à 11 verres de 10 grammes d’alcool par semaine. Ces verres ne doivent pas être bus en moins de trois jours.
Le Figaro remarque, quant à lui, que les repères de consommation ont un curseur éminemment variable suivant le pays qui les définit. Le journal cite une étude parue en juillet dans la revue Addiction qui a étudié les recommandations publiques en matière de consommation dans 75 pays. Outre le fait que les pays ont chacun leur définition de ce qu’est un verre standart (10 gr d’alcool pur en France, 20 gr en Autriche), l’étude monte que la limite sanitaire fait le grand écart. Aux Etats-Unis, les femmes sont ainsi invitées à ne pas boire plus de 42 gr d’alcool pur par jour, quand la limite est de 10 gr pour les Françaises. Au Portugal, l’Etat préconise aux hommes de ne pas boire plus de 10 gr, quant aux Etats-Unis et au Chili, ils peuvent tranquillement boire 56 grammes. Quant à la Grande-Bretagne, elle a carrément gommé la différence entre les hommes et les femmes, jouant la stricte parité suivant le sexe…