C’est très calme » constate Christophe Brevolet, de la société de courtage Viniservices. Alors que la baisse de vendange liée à la grêle de printemps aurait pu provoquer des actions de couverture de la part du négoce ou de vignerons sinistrés par le gel, le marché des achats de vendange demeure assoupi. Et ce n’est pas du fait de la chaleur qui sévit sur un vignoble de l’Anjour/Saumur qui a de plus en plus soif. « Les vendanges vont être tardives, tout le monde se donne le temps pour déterminer les volumes d’achat » explique Christophe Brevolet. Prévue pour la fin septembre/début octobre, le potentiel est laminé par une année en proie aux griffes d’un climat âpre : gel, mildiou et déficit hydrique.
Christophe Puchaud, de la société de courtage éponyme rapporte la même atmosphère paisible. Il relève, cependant, des débuts de négociation dans le cadre des contrats de commercialisation. Sans surprise, des révisions à la baisse de volume sont dans les tuyaux. Et sur les prix, le négoce cherche à maintenir les orientations de 2015, même si l’offre se contracte. Il faut donc encore attendre pour connaître les conséquences qu’aura cette année difficile sur les cours des appellations.