Les mentions écologiques, biologiques, durables, naturelles, etc. présentes sur les étiquettes des bouteilles de vin suscitent un intérêt croissant auprès des consommateurs au point d’influencer le processus d’achat. Selon de récentes études, ces mentions « éco-durables » peuvent influencer l'achat à un niveau équivalent à la mention d'origine, et, pour ces vins, le consommateur serait prêt à accepter une hausse du prix d’achat comprise entre 16 et 26 %. De nombreuses entreprises vitivinicoles cherchent, dans ce contexte, à améliorer leurs performances environnementales en s’appuyant sur des normes ou en utilisant des outils de mesures comme par exemple l’analyse du cycle de vie (ACV). Cette approche est utilisée pour évaluer la durabilité d'un produit à travers l'étude de l'ensemble du système de production et de consommation. La méthode d’évaluation du cycle de vie repose sur l’analyse de plusieurs paramètres qui contribuent à donner une estimation de l’impact des différentes activités de production sur l’environnement selon différents indicateurs. Parmi eux, la production de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique est l’indicateur le plus couramment employé.
L’obturateur a un impact environnemental secondaire mais non négligeableSelon une étude publiée en 2012 par Emma Point, de l’Université de Calgary au Canada, l'impact environnemental d’une bouteille de 75cL de vin s'élève à 3,2 kg équivalent CO2. L'activité dans le vignoble et la fabrication de la bouteille en verre sont parmi les facteurs ayant le poids le plus important dans le calcul. L’obturateur en revanche, ne représente que 1,4% du total, jouant un rôle secondaire dans l'ACV d'une bouteille de vin. D’autres études montrent également que « l’empreinte carbone » des bouchons se situe dans une gamme de valeurs relativement basses (de 0,002 à 0,037 kg eq. CO2 par bouchon).Toutefois, l’amélioration de la durabilité d’un produit passe par l’amélioration de l’impact environnemental de tous les composants du produit fini en adoptant des pratiques et/ou des fournitures plus respectueuses de l’environnement. A ce titre, la contribution de l’obturateur, même faible, ne doit plus être négligée surtout lorsque l’on considère que chaque année sont vendues plus de 30 milliards de bouteilles de vin. L’impact, mesuré en kg eq. CO2, de différents types d'obturateurs est donc un élément à considérer. Les bouchons en liège naturel présentent généralement l’impact le plus faible, suivi des bouchons synthétiques co-extrudés et des capsules à vis en aluminium. Peu de données sont disponibles pour les bouchons synthétiques mono-extrudés ou moulés par injection sur cet aspect environnemental. Il en est de même pour les bouchons à base de liège de type aggloméré, dont il est attendu qu'ils aient une empreinte carbone nettement plus élevée que le liège naturel, étant donné la présence de colles de polyuréthane et/ou d'autres matières synthétiques entrant dans leur composition.
Les défauts liés au bouchon pèsent aussi sur l’environnementAu-delà de l’aspect environnemental lié à la fabrication du bouchon, un nouveau paramètre a récemment été pris en considération. Des études conduites en 2012 par Anna Kounina de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne montrent en effet que l’innocuité organoleptique de l’obturateur est aussi un élément à prendre en compte dans l’ACV d’une bouteille de vin. Si l’on considère que le consommateur, déçu par un vin présentant un défaut de type goût de bouchon, peut être amené à le jeter, il faut alors prendre en compte l’impact environnemental que représente le gaspillage de ces 75 cL de vins jetés. Cet impact, c’est-à-dire la dégradation de ces 75cL de vin, a été estimée dans ces études à 0.029 kg eq. CO2, soit l’équivalent de ce que représente l’impact du bouchon lui-même. Le défaut qu’apporte un bouchon (goût de bouchon, réduction, oxydation) peut donc, par son impact environnemental potentiel, diminuer fortement l’avantage environnemental qu’apportait initialement le bouchon. La performance environnementale d’un bouchon doit donc intégrer à la fois son processus de fabrication mais également ses performances techniques, son innocuité organoleptique et ainsi sa capacité globale à préserver la qualité du vin.
Select bio est le premier bouchon à l’empreinte carbone zéro certifiéeEn se basant sur ces observations, la société Nomacorc a lancé Select Bio, le premier bouchon à l'empreinte carbone zéro certifiée (certification Clean Agency). Cette performance en matière environnementale est rendue possible grâce à l’utilisation de polyéthylène d’origine végétale dans le processus de fabrication du bouchon. Ce polyéthylène provient de bio éthanol produit à partir de la canne à sucre cultivée au Brésil avec des procédures bien établies et certifiées écologiques. L’utilisation de cette matière première bio-sourcée à forte durabilité permet ainsi de réduire l’impact environnemental de Select Bio. La durabilité du bouchon est améliorée grâce à ses caractéristiques techniques qui préservent la qualité du vin. L’absence de molécules responsables de mauvais goûts dans les vins limite fortement l’apparition de défauts. De plus Select Bio se décline selon trois niveaux de perméabilité contrôlée à l’oxygène qui permettent d’adapter l’obturateur aux besoins du vin en oxygène durant sa conservation et ainsi de limiter l’apparition de défauts d’oxydation ou de réduction dans les vins. Le processus de fabrication en continu de Select Bio garantit également que les bouchons produits possèdent les mêmes caractéristiques techniques. Les différences sensorielles de bouteille à bouteille d’un même lot sont ainsi réduites et ce, d’autant plus dans le cas de vins à faibles teneurs en SO2 plus sensibles à des apports en oxygène incontrôlés. L’absence de défauts organoleptiques couplée à l’homogénéité bouteille à bouteille conduisent à préserver de façon optimale la qualité des vins et renforcent de ce fait les performances environnementales uniques de Select Bio.