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5 000 à 8 000 hectolitres de rivesaltes volatilisés
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Roussillon
5 000 à 8 000 hectolitres de rivesaltes volatilisés

Vignobles Sud Roussillon vient de découvrir un trou de plusieurs milliers d’hectolitres de vins doux naturels. Ces VDN auraient dû se trouver dans les stocks de la coopérative du Haut Roussillon avec qui Vignobles Sud Roussillon a fusionné l’an dernier. Une plainte a été déposée devant le procureur de la République
Par Michèle Trévoux Le 24 mai 2016
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5 000 à 8 000 hectolitres de rivesaltes volatilisés
Caveau de vente de la coopérative de Trouillas, qui fait partie des Vignobles du Sud Roussillon - crédit photo : Les vignobles du Sud Roussillon
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ais où sont passés 5 à 8 000 hl de Rivesaltes de la coopérative Vignoble Sud Roussillon ? Ces vins sont introuvables sur les différents sites de cette coopérative alors qu’ils devraient être en stock. Le mystère est entier et l‘affaire, révélée la semaine dernière par l’Indépendant,  embarrasse.

Vignoble Sud Roussillon produit 60 000 hl par an et est le fruit du regroupement, début 2015, de la coopérative du Sud Roussillon (Pollestre, Ponteilla, 35 000 hl), avec la coopérative du Haut Roussillon (Trouillas, Bages, Saint-Jean-Lasseilles, 25 000 hl). « Au moment de cette fusion, nous avons fait confiance au commissaire aux comptes. Nous n’avons pas vérifié que les stocks annoncés étaient bien en cuve. Quand vous achetez une voiture, vous ne vérifiez pas non plus qu’elle possède toutes les pièces. Si nous avions su cela, nous n’aurions pas fusionné », souligne Denis Surjus, président de Vignoble Sud Roussillon.

Pointages

Ce n’est qu’en avril 2016 que l'équipe dirigeante commence à avoir quelques doutes et fait un état des lieux précis des vins en stock. Ce pointage révèle qu’il manque plusieurs milliers d’hectos, essentiellement de Rivesaltes, des vins figuraient dans les comptes du Haut Roussillon lors de la fusion, mais qui en réalité, ne sont pas en cuve. Ce pointage conduit à estimer qu’il manque entre 5 000 et 8 000 hl. Le chiffre précis n’est pas connu. La cave a immédiatement alerté les douanes. Elle a également porté plainte auprès du procureur de la République. « L’enquête devra le confirmer, mais il y a tout lieu de penser que la volatilisation de ces volumes remonte à cinq, voire dix ans et qu’elle s’est étalée sur plusieurs années, car aujourd’hui, le Haut Roussillon ne produit plus que 1 000 hl de Rivesaltes par an », confie Denis Surjus.

Où sont passé ces volumes ? Ont-ils été détruits parce qu’ils se sont altérés ? Ont-ils été vendus sous le manteau? C’est à l’enquête de le déterminer.

Le préjudice ne pénalisera pas nos adhérents

Leur disparition représente une perte estimée entre 1 à 1,5 million d’euros sans compter les 250 0000 € de droits à consommation, dûs aux douanes. « Le préjudice ne pénalisera pas nos adhérents d’avant la fusion, car dans notre protocole de fusion, un article précise que ce qu’on découvrira après la fusion, dont l’origine remonte à avant la fusion, sera assumé par les adhérents de la structure absorbée. Nous réfléchissons à des solutions pour étaler ce manque à gagner pour ces producteurs. Notre structure n’est pas en péril car nous réalisons 8 à 9 millions d’euros de chiffre d’affaires par an et notre situation financière est saine. Mais cette affaire risque de décourager les adhérents impactés et de nous faire perdre des volumes », assure Denis Surjus.

Tags : Roussillon
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Tous les commentaires (2)
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craoux Le 01 juin 2016 à 15:09:38
Mon premier commentaire n'ayant pas été publié, je réitère .. Si l'on veut bien se rappeler que les Douanes ont réformé leur système de suivi-contrôle fiscal des entreprises du secteur au début du 21ème siècle (en 2001 si ma mémoire ..), on devra se souvenir également que le nouveau dispositif a inversé la charge de la preuve dans le suivi de la compta-matières. Ainsi, l'administration laisse à l'entreprise la responsabilité "déclarative" du suivi mensuel de sa compta-matières (sur la base de la DRM). Quand l'administration diligente un contrôle sur place, la réalité constatée (volumes présents - absents - freintes - pertes par accident) doit être conforme et en cohérence avec le suivi "déclaratif" de l'entreprise. Autrement dit, la volatilisation (?) de 5000 à 8000 hl sur une période récente (hypothèse de Denis SUJUS) ne pourrait pas avoir été possible autrement qu'en ayant été "couverte" par les services ayant en charge le contrôle physique sur place. En clair, qu'une telle volatilisation se soit pratiquée à l'insu de l'administration m'apparait impossible.
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Gastronome Le 28 mai 2016 à 13:54:02
Le commissaire aux apports, lors de la fusion, n'est donc jamais sur place ? Qu'en pense le conseil de l'Ordre des Experts comptables ... et celui des commissaires aux comptes ?
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