Le Printemps des Champagnes reste une somme d’initiatives individuelles et séparées avec une coordination très simple. Le planning est présenté en commun agrémenté de quelques informations basiques » explique Benoît Tarlant, membre de Terres et Vins de Champagne. « Cela reste des vignerons qui se mettent en commun pour faire découvrir leur produit. Il n’y a intrinsèquement pas de politique interprofessionnelle ». Exit donc l’idée de créer une coordination étroite entre les salons qui, un temps, avait soufflé fin 2015. « Je préfère que cette semaine fédère des groupes qui aient chaque année encore plus envie de partager leur savoir-faire ».
Reste la question de la logistique. Les Grands Jours de la Bourgogne toute proche, avec leurs circuits de visite clé en main, concoctés par l’interprofession, suggèrent à certains que le Printemps des Champagnes pourrait gagner en prestige et qualité de service. « L’idée serait évidente si notre semaine avait été créée par un organisme collectif. Mais ce n’est pas le cas. Par ailleurs, l’essentiel des événements se sont déroulés à Reims, cette année, ce qui facilite l’organisation » balaye Benoît Tarlant qui rappelle les fondamentaux de cette semaine : système associatif, dégustation qui dure à minima 4 heures, démarche pédagogique et non-mercantile…. Et surtout dégustation de vins clairs. « Cette présentation s’inscrit dans une rupture. Il y a quinze ans, les vins clairs étaient considérés comme fades et difficiles à déguster. Dès les premières éditions de l’évènement, nous avons montré qu’avec une approche identitaire des vins, il n’y pas de raisons que ces vins clairs soient difficiles à déguster ».


Le Printemps des Champagne porte donc ces fondamentaux et continue à bâtir une nouvelle énergie qui ne perd pas de la spontanéité de ses premiers instants. « Ce n’est pas seulement une démarche pour vendre des bouteilles. Nous invitons à venir découvrir nos forces et nos lacunes. Cela remet un coup de pouce à la viticulture durable et participe à un nouveau dynamisme, à un nouveau regard sur nos vignes. Et j’en suis content ! »