a perquisition conduite par les enquêteurs des douanes le mercredi 30 mars 2016 s'est déroulée sur les trois sites de l'entreprise Bejot vins et terroirs, à Meursault, Nuits Saint Georges et Savigny les Beaune (Côte d'Or). « Nous avons été surpris par la nature de ces contrôles douaniers », précise le communiqué rédigé par la maison de négoce suite à cet événement. Ces derniers auraient été provoqués par l'envoi d'un courrier anonyme « malveillant, qui tente de porter atteinte à l'image de notre entreprise ». Matthieur Carrara, directeur technique et responsable qualité, a par ailleurs été entendu personnellement par les services des douanes à Dijon; celui-ci est sorti de garde à vue vendredi 1er avril 2016. « L'interrogatoire portait sur des suspicions de fraude à la législation sur le vin», indique, sans donner plus de précisions, le dirigeant de l'entreprise, Vincent Sauvestre.
Pour se défendre, l'entreprise assure que les faits reprochés ne sont pas établis, qu'elle « collabore pleinement» avec les services de police et la justice en leur fournissant tous les éléments nécessaires, et qu'elle informe la presse et ses partenaires « en toute transparence ». Pour l'aider dans cette tache, la maison de négoce s'est attachée les services d'un avocat, Michel Desilets. Elle indique également que son PDG n'a pas fait l'objet d'une mesure de garde à vue et qu'elle peut poursuivre son activité « sans restrictions ». Aucun stock n'a été saisi ou bloqué, les lignes de production continuent de fonctionner et les expéditions sont effectuées "normalement".
L'interprofession, le BIVB, a, de son côté, décidé de se porter partie civile, afin d'avoir accès aux informations du dossier.
Béjot emploie 200 salariés et génère un chiffre d'affaires annuel de 50 millions d'euros.