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Il faut retenir que les produits sont plus efficaces dès lors qu’ils sont appliqués correctement, même à faible dose », affirme Alexandre Davy, ingénieur œnologue pour l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). À l’occasion des quatrièmes Rencontres viticoles d’Aquitaine, il appuyait son propos sur le fait que « dès que l’équivalent de 20 à 30 % de la dose homologuée est répandu sur la feuille, on a déjà 70 % des effets fongicides (sur disques en laboratoire) ».
Pour optimiser la pulvérisation, tout l’enjeu est de bien couvrir de produits les faces inférieures des feuilles, la pulvérisation en apportant toujours plus sur les faces supérieures. Pour être atteint, cet objectif nécessite de régler les buses pour que le flux projeté se déplace le plus du bas vers le haut. « Ce qui permet une meilleure pénétration de la zone fructifère », précise Alexandre Davy.
Pour Alexandre Davy, le matériel de pulvérisation est un levier pour atteindre les objectifs de réduction des intrants du nouveau plan Ecophyto et notamment la pulvérisation confinée. « Pour moi, le moyen de réduire à terme la quantité de phyto passe par les panneaux récupérateurs. Ils sont plus contraignants à utiliser (avec un débit de chantier moindre et des coûts supérieurs), mais on ne prend pas de risque (on ne réduit ni le nombre de traitements, ni les doses) », explique-t-il.
Encore faut-il que ces matériels soient accessibles, leur prix refroidissant souvent. « Aujourd’hui, il n’est pas économiquement évident pour un domaine d’acheter de la pulvérisation confinée. Mais avec des économies de 30-40 % de produit par campagne, cela permettrait de faire un bon bout de chemin pour les objectifs d’Ecophyto », reconnaît Sabine Lebrun (DRAAF Aquitaine Limousin Poitou-Charentes), qui n’a pas pour autant pu annoncer de hausse des subventions en la matière.
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Complétant l’optimisation de la pulvérisation, le développement d’outils d’aide à la décision permettrait de mieux positionner les traitements. Mais encore faut-il que le modèle, Epicure à Bordeaux, soit bien alimenté en données. A commencer par celles sur les témoins non traités, lancés depuis 1992 par l’IFV dans des propriétés volontaires de GIronde. Si ces rangs expérimentaux sont montés jusqu’à 180 en 2011 (effet Grenelle environnement), aujourd’hui le réseau d’observation est tombé à 80 parcelles. « Il faut que les professionnels participent à cette démarche [et souscrivent] au réseau d’observation web ’’alerte vigne’’. qui partage des observation d’incidents climatiques et parasitaires. L’application a du mal à démarrer, avec une centaine d’observations par campagne depuis 2010 » regrette Marc Vergnes, technicien IFV.
Complétant l’optimisation de la pulvérisation, le développement d’outils d’aide à la décision permettrait de mieux positionner les traitements. Mais encore faut-il que le modèle, Epicure à Bordeaux, soit bien alimenté en données. A commencer par celles sur les témoins non traités, lancés depuis 1992 par l’IFV dans des propriétés volontaires de GIronde. Si ces rangs expérimentaux sont montés jusqu’à 180 en 2011 (effet Grenelle environnement), aujourd’hui le réseau d’observation est tombé à 80 parcelles. « Il faut que les professionnels participent à cette démarche [et souscrivent] au réseau d’observation web ’’alerte vigne’’. qui partage des observation d’incidents climatiques et parasitaires. L’application a du mal à démarrer, avec une centaine d’observations par campagne depuis 2010 » regrette Marc Vergnes, technicien IFV.