epuis la mort de Michael Jackson, le pli est pris. Dès l’annonce de la disparition d’une pop star, les messages « in memoriam » fleurissent sur les réseaux sociaux (le compte Twitter le plus assidu à cet exercice étant le Ministère de la Culture), ses ventes d’albums bondissent (physiques ou dématérialisés) et la chasse est ouverte pour tous les produits dérivés (effet coup de fouet pour les enchères eBay). David Bowie ne fait pas exception à ce deuil, en forme d’hommages 2.0. Sa mort a ainsi fait « des merveilles pour un vin quasiment oublié, auquel il a participé à la création » rapporte le site Wine Searcher.
Lancée il y a trois ans, cette cuvée en édition limitée s’insère dans le plus vaste « projet solidaire de la campagne ‘‘Whatever it Takes'’ (quoiqu’il en coûte), qui a réuni plus de 700 célébrités », comme le rappelle dans un communiqué la Bodegas Vicente Gandia (Valence) à l'origine du projet. Ce projet caritatif mondial demandait à des personnalités de réaliser un dessin symbolisant la paix pour le XXIème siècle, et de céder ses droits d’exploitation pour financer des projets de développement dans le Tiers-Monde. David Bowie a proposé l’éclair de son personnage Aladdin Sane, zébrant de rouge un t-shirt. Egalement utilisé pour des mugs, cette illustration est accompagnée du mot « la paix par l’art » (quand sa femme, Iman, a précisé sur sa contribution « la paix par la tolérance »). La bodega espagnole a ainsi produit des cuvées parrainées par les acteurs Jackie Chan, George Clooney, Penélope Cruz… Celle de David Bowie « est complètement épuisée. Aujourd’hui, avec la disparition du Thin White Duke*, ce vin est devenu un objet de culte pour ses fans et une pièce prisée pour les collectionneurs » ajoute un communiqué de la bodega espagnole.
Et plus que la dispensable reprise du début 2016 par les Winery Dogs, placez votre fin de semaine sous le signe de la version originale de Moonage Daydream (album The Rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, 1972).
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* : Le personnage qu’il s’était taillé et incarné au milieu des années 1970, à cheval entre le film l’Homme qui venait d’ailleurs et l’album Station to station. Un avatar brillant musicalement, mais on ne peut plus polémique politiquement, navigant entre les eaux troubles de la cocaïne et la fascination pour l’Allemagne hitlérienne.