ubliez le très dispensable Premiers Crus, le film viticole qu'attend la Grande Bourgogne sortira le 2 mars prochain ! C'est du moins ce que laisse présager la première bande-annonce de Saint-Amour. Cette mise en bouche annonce un film sous les auspices de la tragicomédie, genre qui sied si bien aux transports éméchés. Placé sous le patronage de l'appellation éponyme du Beaujolais, ce film est la septième réalisation du duo Benoît Delépine et Gustave Kervern. Après Aaltra et Mammuth, il suive un nouveau vagabondage doux-dingue dans la campagne française, cette fois avec une route des vins français, on ne peut plus atypique.
Saint-Amour s'ouvre en effet sur celle réalisée annuellement par Bruno (interprété par Benoît Poelevoorde), au sein du Salon de l’Agriculture (chaque fin février à Paris). Il y retrouvera son père, Jean (Gérard Depardieu), éleveur bovin participant au Concours Général. Sur un coup de tête, le père entraîne soudainement le fils dans le projet d'une vraie route du vin, de quelques milliers de kilomètres. Prenant le taxi conduit par Mike (Vincent Lacoste), ce buddy movie réunit au final un trio d’acteurs et autant de générations : convoquant la gouaille désormais paternelle de Cyrano de Bergerac, l’insolence filiale de C’est Arrivé près de chez vous et le l'apparente atonie des jeunes Beaux Gosses.
Dans la bande-annonce (voir ci-dessous), le personnage de Gérard Depardieu annonce à sa femme avoir « une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c’est que j’ai recommencé à boire, mais la très bonne c’est que je me suis rapproché de Bruno. » Cette carrure et ces lignes ne sont pas sans rappeler celles de Jean Gabin dans Un Singe en Hiver (film de Henry Verneuil, adapté du roman d'Antoine Blondin). Mais les ducs de la cuite sont avant tout des chantres de la rencontre et du partage avec l'autre, ici entre un père et un fils. Mais pas que. On voit ainsi plus de femmes que de vignerons dans cette bande-annonce, avec les actrices Angréa Ferréol, Ana Girardot, Izia Higelin, Chiara Mastroanni et Céline Sallette.
A noter une apparition annoncée de l’écrivain Michel Houellebecq, qui était la tête d’affiche du précédent film de Benoît Delépine et Gustave Kervern (Near Death Experience).
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