elon les chiffres que vient de publier Impact Databank, après avoir augmenté progressivement entre 1994 et 2011, la consommation de vin par habitant et par an devrait baisser pour la quatrième année consécutive, au profit des spiritueux, prémix et autres cidres. Parmi les causes, une économie toujours stagnante qui affecte plus particulièrement le secteur Horeca. Et pourtant, ce sont les effervescents – symboles, s’il en est, de fête et de confiance des ménages – qui impulsent la croissance du marché des vins, aussi faible soit-elle. Prosecco en tête, les effervescents devraient croître de 6% en volume cette année pour atteindre 17,7 millions de caisses, soit 5,5% du marché global, toujours selon Impact Databank. Si les chiffres de 2015 se confirment, le Prosecco aura vu ses ventes multipliées par sept depuis 2008. Ce ne sont pas nécessairement les Italiens qui en profitent le plus : la première marque de Prosecco vendue aux Etats-Unis appartient à E & J Gallo (La Marca). Parmi les effervescents importés, La Marca et la marque italienne Mionetto devancent l’espagnol Freixenet et l’italien Martini & Rossi. Sur le plan des valeurs, en revanche, les marques de Champagne Veuve Clicquot et Moët & Chandon arrivent en tête.
Plus généralement, Impact Databank note la bonne performance des vins néo-zélandais et, à plus petite échelle, des vins rosés français. Selon les douanes françaises et le CIVP, les exportations de rosés de Provence ont bondi de 53% en volume et de 70% en valeur entre juillet 2014 et juin 2015.
Au niveau national, et pour donner une idée de l’ordre des grandeurs de certaines marques américaines, ‘Barefoot Cellars’, qui appartient à E & J Gallo, devrait dépasser en 2015 le milliard de dollars en termes de ventes au stade du détail. Pour ce qui est des volumes, c’est la marque de BIB Franzia qui détient toujours la palme. Enfin, la marque australienne Yellow Tail mène le bal parmi les vins importés, et de loin, à la fois en termes de volumes et de valeurs.