runo Vacon ne décolère pas. Lui et la dizaine des vignerons, qui s’étaient regroupés en association de producteurs de vin sans indication géographique, ne comprennent pas que le contingent des vins sans indication géographique soit limité à 10 ares dans le Bassin Alsace-Lorraine.
Selon lui, leur demande de 3 hectares était en tout point recevable au vue de la règlementation. « Nous avons un marché puisque notre territoire importe des vins de base pour la production de mousseux. Et il n’y avait pas de risque de détournement de notoriété parce que nos demandes concernaient des parcelles hors de la zone de l’AOP Côtes de Toul ».
Son argumentation, qui paraît recevable, n’aura pas réussi à convaincre le Comité de Bassin Alsace Lorraine : ce sera à 0,1 hectares, avis entériné par FranceAgriMer et qui doit encore recevoir l’aval du ministre de l’agriculture. « Tant que les services de l’Etat ne protégeront pas les plus faibles, nous ne ferons que prendre des coups » lâche Bruno Vacon, amer.
Du coup, les vignerons mosellans cherchent des solutions. Certains vont aller planter en Belgique tandis que d’autres caressent l’idée de planter sans autorisation...