ignée devant notaire, la charte de création du Comitato Promotore Montalcino Bio est légalement contraignante pour ses 47 adhérents. Ces entreprises de la commune de Montalcino, dans la province de Sienne, en Toscane, sont essentiellement des vignerons, mais on compte aussi des fermiers, un architecte, un boucher, un pharmacien… Son premier promoteur est le comte Francesco Marone Cinzano, le propriétaire de Col d’Orcia, le plus important vignoble bio de Toscane (avec 147 hectares de vigne certifiés). Il confie à la revue Decanter que « moins de 15 % – soit 3 500 hectares – de la commune de Montalcino est viticole. C'est donc déjà un vignoble très "biodiversifié". À présent, nous avons un but très réaliste : que les terres avoisinantes deviennent encore plus "biodiversifiées", tout en maintenant leurs performances économiques. »
Encore floue dans sa réalisation, et ses contraintes, cette initiative de gestion biologique du territoire a pour premier objectif de « minimiser l’impact environnemental de l’agriculture et de l’élevage, le tout en développement le tourisme », rapporte le site Montalcino News. Les opérateurs rapportent en effet un intérêt croissant du public pour les produits respectueux de la nature, qu'il s'agise de vins, huiles d'olive, etc. Mais le principal but du comité est de créer « dans un avenir proche un district bi, sur le territoire de Montalcino, que les agriculteurs, éleveurs, habitants, tour-opérateurs, associations et pouvoirs publics vont gérer durablement », comme l’annonce la charte signée, ainsi que le rapporte l’association italienne SlowFood, qui y a eu accès. Une telle zone biologique existe en Toscane depuis 2012, sur la commune de Greve en DOCG Chianti Classico.