Grâce aux noms de domaine wine.global et vin.global, la présence sur internet de la Cité du vin (…) bénéficiera d’une visibilité exemplaire dans les moteurs de recherche avant même l’ouverture au public en juin 2016 » indique un communiqué de presse de la mairie de Bordeaux. « Ces noms de domaines dont la [notre ville] a désormais la jouissance vont continuer à accroître son rayonnement mondial de capitale du vin » commente Alain Juppé, maire de Bordeaux. La nouvelle a de quoi surprendre : dans un pays qui a âprement lutter pour encadrer l’utilisation du .vin et .wine. et faire respecter les droits des indications géographiques, le plus grand projet oenotouristique annonce utiliser le « .global ».
Ce choix pourrait s’apparenter à une erreur de communication et/ou une maladresse diplomatique, au moment où le président bordelais de la CNAOC, Bernard Farges, a formalisé des demandes plus que courageuses concernant la gouvernance de l’internet mondial le 24 novembre dernier à Paris. « Cette protection [des IG] ne doit pas seulement s’appliquer pour une extension ou 2 comme .vin et .wine mais pour toutes les extensions » a estimé Bernard Farges dans son discours qui appeler à une indépendance totale de l'Icann. Comme toutes les nouvelles extensions, le .global ne prévoit aucune règle spécifique pour les indications géographiques. La Cité du vin, en l’adoptant, a-t-elle fait un faux pas sur ce qui est loin d’être un « détail » pour la filière vin ?