e 9 octobre, le député Yves Jégo, qui a lancé le label Origine France Garantie, a invité la presse à rencontrer Marie-José et Guy Briu. Leur domaine est en effet le premier domaine viticole à bénéficier de ce label.
Installé à Canohès, dans les Pyrénées-Orientales, ce couple de vignerons produit 320 000 cols en IGP sur 30 hectares, avec leur fille et leur gendre Julie et Frédéric Mallet.
« Ce label, c'est un engagement citoyen. Nous travaillons en priorité avec des entreprises qui produisent en France, même si c'est un peu plus cher. Nous contribuons ainsi au maintien de l'emploi et donc au pouvoir d'achat de nos clients », explique Julie Mallet.
« Pour obtenir ce label, nous avons dû détailler tout notre approvisionnement, factures à l'appui, pour prouver que plus de 80 % de nos plants, phytos, outillage, cuves, matières sèches, etc. proviennent d'entreprises françaises. Acheter des phytos en Espagne serait moins cher, mais nous nous l'interdisons », affirme Marie-José Briu.
Pour maîtriser leurs coûts et conserver un bon rapport qualité-prix, ces vignerons misent plutôt sur la non-taille et sur l'irrigation.
LES CONSOMMATEURS SONT SENSIBLES AU LABEL
« Nous sommes audités tous les ans par le bureau Veritas. Cela nous coûte un millier d'euros », précise Marie-José.
Les vignerons affichent le label sur les bouteilles avec un macaron et une collerette tricolore. Ils affichent aussi leur engagement sur leur camion de livraison et leurs cartons, avec la formule « Un produit d'ici, c'est un emploi d'ici ».
« Nous avions un camion Mercedes pour les livraisons. Lorsque nous l'avons renouvelé, nous avons choisi un Renault », relève Guy Briu.
Le domaine écoule 50 % de sa production en GMS, 35 % dans le circuit traditionnel et 15 % en vente directe dans trois boutiques où il met le label bien en avant. « Les consommateurs y sont plus sensibles dans les périodes où les médias parlent du made in France », constate Virginie, qui tient un de ces points de vente.
« Notre association Pro France, qui a créé ce label, ne reçoit pas de fonds publics. Nous comptons sur les entreprises, qui sont déjà 600, pour le faire connaître. Plus elles seront nombreuses et plus il sera visible », ajoute Yves Jégo.