ejetant tout port obligatoire des EPI après les délais de réentrée dans les parcelles traitées, les représentants du vignoble étaient résolus à démontrer leur fermeté. Agréablement soulagés de trouver des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture on ne peut plus conciliants rue de Varenne. « Ils nous ont clairement dit que nos demandes étaient totalement légitimes, et nos arguments implacables » explique Stéphane Héraud, le président de l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV). « Ils nous ont rappelé que l’avis actuel n’était qu’un projet, qui ne sortirait pas tel quel » ajoute-t-il. Si ces déclarations d’intention ont rassuré, elles doivent encore se concrétiser. Une réponse à la lettre que l’AGPV avait envoyée au ministère cette rentrée serait un bon début, souffle Stéphane Héraud.
Cette généralisation des EPI était évoquée dans une note du ministère de l’Agriculture envoyée aux firmes phytopharmaceutiques. Elle devait concerner tous les salariés viticoles pénétrant dans des parcelles préalablement traitées. Cette proposition a été dénoncée par la filière viticole : les professionnels soulignent qu’elle serait inapplicable et nuisible pour l’image du vignoble. Le port de lunettes, combinaisons et autres gants pour les ouvriers viticoles serait intenable au coeur de l’été, et du plus mauvais effet pour le grand public.
La délégation viticole a également profité de cet entretien pour porter sa demande d’intégration des dispositifs de prospection de la flavescence dorée au Fonds national agricole de Mutualisation Sanitaire et Environnemental (FMSE). Le Ministère a annoncé que le projet ne pourrait être envisagé que sur le long terme, nécessitant un véhicule législatif européen.