En dix ans, nous sommes passés de 2 000 à 1 500 ha de vignes mères de greffons », a déploré Patrice Gentié, le secrétaire général de la FFPV, lors du congrès annuel de la fédération qui s’est déroulé du 26 au 28 octobre. « Le renouvellement de notre parc de vignes mères est un enjeu. Nous devons y parvenir. », a poursuivi David Amblevert, le président de la FFPV.
Dans le cadre du nouveau système d’encadrement des plantations, l’implantation d’une nouvelle vigne mère destinée à produire des greffons doit faire l’objet d’une autorisation de plantation ou d’une notification d’inscription. Dans le premier cas, les démarches sont plus lourdes mais la vigne pourra produire tout type de vin (dont AOP ou IGP). Dans le second cas, la procédure est simplifiée mais il était question que les raisins ne soient pas commercialisables.
Des raisins valorisés en vin sans IG
Les pépiniéristes, avec le soutien de Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, et Bernard Farges, le président de la Cnaoc, ont réussi à obtenir la possibilité de valoriser ces raisins en vins sans IG. « Attention, c’est valable uniquement pour les variétés inscrites au classement et nous serons très vigilants sur le fait que les surfaces notifiées soient en adéquation avec les prévisions de chaque bassin », a expliqué Anne Kristen Lucbert, de FranceAgriMer, lors du congrès.
L’objectif ? Vérifier que ces surfaces ne perturberont pas les marchés. Les pépiniéristes se sont engagés envers la filière sur ce point. « Pour ces vignes mères, nous nous limiterons à un contingent d’environ 50 ha par an à répartir entre chaque bassin. Si les demandes excèdent ces 50 ha, il y aura un arbitrage par les différentes régions. Mais nous ne pensons pas dépasser ce contingent. C’est un engagement que nous avons pris vis-à-vis de la viticulture », a expliqué Patrice Gentié, le secrétaire général de la FFPV, lors du congrès.
[Crédit photo : Henriquet Philippe]