e 14 octobre, à Béziers, devant près de 200 présidents et directeurs de caves coopérative de la région, Boris Calmette, le président de Coop de France Languedoc-Rousillon, a présenté un bilan engageant des vendanges 2015. Avec une belle récolte attendue à 13,5 millions d’hl, soit 800 000 hl de plus que l’an dernier, la campagne démarre sous les meilleurs auspices.
Mais les stocks restent faibles, et avec des disponibilités inférieures à 20 millions d’hl, «la situation est comparable à celle du début de la précédente campagne, analyse Boris Calmette. Dans ces conditions, les prix doivent rester fermes et même se consolider sur certains cépages. »
En rouge, l’organisation table sur 92-93 €/hl pour merlot et syrah en IGP Oc et 100 €/hl en cabernet-sauvignon. « Le cabernet-sauvignon est un cépage demandé et les viticulteurs rechignent à en planter. Il faut un coup de pouce sur les prix pour maintenir les volumes de production », précise le président.
En rosé, le prix recommandé (90 €/hl) est au même niveau que la campagne précédente. « Nous avions encouragé les caves à réduire leur production cette année. Le message a été entendu, les coopératives ont diminué leur pourcentage de rosé mais comme la récolte est plus importante, le volume produit est identique à celui de l’an dernier. La demande du marché reste soutenue et la récolte est faible en Provence et dans le Vaucluse. Le maintien du prix est justifié », argumente-t-il.
En blanc, Coop de France plaide pour un maintien des prix de fin de campagne pour le chardonnay (120 €/hl) et une légère progression des cours pour le sauvignon (95-100 €), justifiée par un faible volume de récolte. En AOP, les recommandations sont également une hausse modérée : 115 €/hl en Corbières, 120 € en Minervois, 135-140 € en Saint Chinian, 140 € en Faugères (200 € en bio), 150 € en Picpoul, 110 € en Côtes du Roussillon, 150 € pour les Côtes du Roussillon village et 160 € pour les communales.
« La dernière étude de CER France montre que la rentabilité n’est toujours pas assurée pour certaines appellations comme les Corbières. Il y a donc des raisons objectives de défendre ces hausses de prix », soutient Boris Calmette. Fort du succès de cette réunion organisée pour la première fois à l’échelle régionale, le président de Coop de France entend bien l’an prochain l’élargir au nouveau périmètre régional en y conviant les coopératives de Midi-Pyrénées.
[Légende photo : Boris Calmette, président de Coop de France Languedoc Roussillon, entouré de trois présidents départementaux, suite à la réunion d'après vendange le 14 octobre à Béziers - Crédit : Michèle Trévoux]