Le Champagne est un produit haut de gamme qui doit le rester mais il doit aussi être dans la vie » a lancé Olivier Breton, expert du marché britannique Business France, lors la conférence Export organisé le 15 octobre sur le Viteff. Le premier marché export de l’appellation est en pleine transformation. La percée des vins effervescents s’affirme de plus en plus. Selon les chiffres du dernier panel Nielsen (12 mois arrêtés à juin 2015), le Champagne ne progresse e 5% en valeur sur le « on-trade » (hôtels, restaurant…). Sur ce même circuit, les mousseux connaissent une progression de 52% en valeur. Le tableau est quasiment identique sur le « off-trade » (la grande distribution) : les mousseux progressent de 25% en valeur alors que le champagne connaît une croissance molle de 1%.
Pour ne pas s’enliser dans cette tendance, Olivier Breton conseille d’intégrer dans le marketing du Champagne l’esprit « casual » porté par les « Yuccies » (Young urban creatives, ndlr : les jeunes urbains créatifs). « Il s’agit de personnes ayant un certain pouvoir d’achat qui sont très décontractés. Ils aiment le mélange des genres » indique Olivier Breton, citant le succès du restaurant Bubble Dog, où l’on consomme du Champagne avec des hot dogs. Un autre relais de croissance pour le Champagne pourrait se trouver dans les boutiques en ligne. « Il faut être conquérent sur ce circuit de distribution qui concentre 17% du chiffre d’affaires vins du pays ».