e l’autre côté de la Manche, le traditionnel réseau de consommation des Cafés, Hôtels et Restaurants prend la couleur de massifs comptoirs de pubs, prédominants dans ce réseau de distribution. En 2014, selon le dernier rapport de marché de la Wine and Spirits Trade Association, les pubs anglais ont réalisé un chiffre d’affaires de 5,4 milliards de livres par la vente de vins et spiritueux, tandis que les hôtels et restaurants arrivent à 4,2 milliards £. Et les tireuses de bières sont loin d’avoir le monopole de l’activité des pubs anglais. Même si cela dépend fortement de l’horaire de consommation. Le poids des bières évolue ainsi de 33 % du chiffre d’affaires des pubs à leur heure d’ouverture jusqu’à 50 % à la fermeture. Dans le même temps, les spiritueux pèsent entre 25 et 20 %, les vins entre 24 et 15 %.
Pour les 204 282 débits de boissons enregistrés au Royaume Uni (bars, pubs et restaurants), les ventes de spiritueux dégagent un revenu de 5,3 milliards £ (contre 3,8 milliards £ en commerce) et les vins 4 milliards £ pour les bars, pubs et restaurants (contre 6 milliards £ en commerces). Au Royaume-Uni, la consommation de vins et spiritueux en 2014 s’établissait à 10,4 milliards £ sur le lieu d’achat (soit 13,9 milliards € sur le réseau on trade), contre 9,6 milliards £ à domicile (soit 12,8 milliards € pour le circuit off trade).
A noter que l’élimination de l’équipe d’Angleterre de la Coupe du Monde de Rugby, devrait mener à d’importantes pertes de revenus pour les pubs et hôtels, et plus globalement l’économie britannique. « Ce sera un perte massive d’affaires. Les matches de l’Angleterre sont un grand, grand bonus pour nos membres » confie Martin Caffrey (directeur de la Licensed Victuallers Association) au quotidien The Mirror.
[Photo : Pub du Victoria Hotel (Londres)]