ême si la décision de transférer les activités promotion de Sopexa à Business France fait peu de vagues, de petits différents sont impossibles à masquer. « Contrairement à ce que l’on a pu lire dans la presse, Business France ne s’interdit pas de répondre à des appels d’offre de promotion sur le marché international. Il n’y a pas eu une contrepartie négociée lors de la décision de transférer à Business France les activités de promotion réalisée par Sopexa » explique Christophe Monnier, directeur de la division agro-alimentaire de Business France. Durant l’été, un accord a, en effet, permis de mettre fin à la concurrence à laquelle se livraient les deux agences en matière de promotion de l’agro-alimentaire français. La délégation de service publique donnée à Sopexa va passer sous le giron Business France. Et cela en deux étapes.
Au premier janvier 2016, les « mini expos » (rencontres d’acheteurs et de distributeurs) seront gérées uniquement par Business France qui devrait en organiser une dizaine dans l’année. La première aura lieu les 18 et 19 janvier à Bruxelles et Amsterdam et regroupera ainsi en un évènement les deux habituellement organisés. « Cela va améliorer l’efficacité de l’évènement, sa communication et les services associés (documentation sur les opérateurs locaux, master class, rencontres avec les journalistes, suivi post-opération, travail sur carte de visite…) » précise Christophe Monnier.
En 2017, l’organisation des pavillons France sur les salons internationaux sera confiée à Business France. « Nous avons une expérience d’une dizaine d’années en la matière avec des opérations sur Prowein China ou Megavino. Nous apporterons notre savoir-faire en terme d’informations économiques sur les marchés, de conseils sur les contacts d’affaires…» explique Christophe Monnier. Ce transfert va substantiellement augmenter le nombre d’entreprises accompagnées par Business France de 350 à 1500 entreprises. « Ce qui va, on l’espère, nous donner une meilleure capacité de négociation ».
De son côté Sopexa doit recentrer ses activités sur la communication et le marketing. « Cette réorganisation améliore la clarté de l’offre » assure Anaïs Maury, chef de cabinet de la direction de Sopexa. Quant à la perte financière que ce transfert occasionne chez Sopexa, Anaïs Maury ne peut donner davantage de précisions. « Nous sommes en train de réaliser les chiffrages ». L’ensemble de la délégation de service publique de Sopexa représente 7 millions d’euros (soit 10% du chiffre d’affaires global de l’agence). Sur ce montant, le transfert des activités promotion ne représente qu’une partie.
Reste que Sopexa est confrontée à des difficultés financières récurrentes. Pour y remédier, elle compte se développer et l’Agence cherche à « changer de gouvernance » indique Anaïs Maury. Elle étudie en ce moment plusieurs solutions d’évolution d’actionnariat dont un des montages fait entrer Comexposium dans le tour de table et prévoit la cession des parts de Sopexa dans le Sial à l’organisateur du Salon de l’Agriculture. « Mais nous étudions aussi d’autres propositions » insiste Anaïs Maury. Cette évolution pourrait également s’accompagner d’un changement de nom. Et Anaïs Maury d’indiquer : « C’est envisagé mais pas décidé ! ».