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Jean-Claude Berrouet : « au vin comme au rugby, la France essaie de jouer à l’anglo-saxonne »
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Jean-Claude Berrouet : « au vin comme au rugby, la France essaie de jouer à l’anglo-saxonne »

Vinificateur emblématique du château Petrus, l’oenologue relie malicieusement l’imprévisibilité du beau jeu au supplément d’âme d’un lieu.
Par Alexandre Abellan Le 28 septembre 2015
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Jean-Claude Berrouet : « au vin comme au rugby, la France essaie de jouer à l’anglo-saxonne »
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ntre les concepts, souvent mythifiés, de french-flair et de terroir, il y a plus d’une ligne de force identitaire à en croire Jean-Claude Berrouet, ancien vinificateur du château Petrus (Pomerol) et actuel propriétaire de domaines aquitains (appellations Iroulèguy, Lalande de Pomerol et Saint-Emilion). Fervent opposant à l’uniformité de stratégies, l’œnologue basque plaide pour les approches plus créatives que sur la défensive. « Au vin comme au rugby, la France essaie de jouer à l’anglo-saxonne… Quelle tristesse ! » ne peut-il s’empêcher de regretter, amenant un peu de légèreté à la table ronde sur la valeur ajoutée des vins français qui concluait la convention du réseau Agir’Agri, ce 25 septembre.

Pour lui, « il faut que l’on se batte pour garder notre identité sur le terrain où l’on a notre savoir-faire. Et peut-être moins de faire savoir, contrairement à d’autres nations. » Ajoutant une nouvelle comparaison à son argumentaire pour les vins de territoire et contre les vins de cépages marketing, il estime qu’« aujourd’hui, on veut faire rentrer les vins dans des concepts de dégustations normées, qui ne leur sont pas du tout adaptés. C’est comme noter des tableaux de Gauguin pour les comparer à ceux de Velázquez, ça n’a aucun sens ! »

Si ces envolées lyriques ont captivé l’auditoire, cette table sur la valeur ajoutée ne s’est pas centrée que sur la notion de terroir, au coeur des indications géographiques dominant le vignoble français. La discussion s’est également focalisée sur l’enjeu de la compétitivité, et inévitablement du poids des réglementations et du coût du travail. « A quelques exceptions, les politiques n’ont pas pris la mesure du potentiel de croissance et de rayonnement international du vin. Ils considèrent encore la filière comme figée. Notre complexe national colbertiste a la vie dure, qui ne croit au développement que dans les grands groupes industriels » regrette Yann Le Goaster, le directeur de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux.

 

 

[Photo : Jean-Luc Berrouet ce 25 septembre à l’hôtel Mercure des Chartrons]

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