C’est un très beau millésime, je suis content ! » se satisfait Alexandre Bain, jeune vigneron de l’appellation Pouilly-Fumé. Heureusement : la qualité du millésime est là pour remonter le moral du viticulteur. Celui-ci vient d’apprendre, il y a quelques jours, sa perte d’habilitation à produire de l’AOC.
Alexandre Bain s’avoue « blessé » par la décision de l’INAO. « J’ai toujours essayé de faire en sorte d’être un bon représentant de l’AOC » tient-il à préciser celui dont les vins sont à la table de 17 restaurants parmi les 50 meilleurs au monde. Et même si Alexandre Bain ne l’avoue pas clairement, il y a une certaine incompréhension à avoir été sorti de l’appellation. D’après lui, le motif est plutôt lié à une série de contre-temps que purement qualitatif. « Le 23 juilllet, l’INAO m’a averti qu’il fallait que je réalise un contrôle avant le premier septembre. Je me suis donc rapproché de l’organisme de contrôle. Le rendez-vous a été pris pour le 20 août, mais il a été annulé à l’initiative de l’organisme de contrôle. Nous avons repoussé la date au 3 septembre, mais les vendanges m’ont empêché de le tenir ». Le 15 septembre, le couperet est tombé par une lettre de l’INAO, lui indiquant la perte de son habilitation à produire du Pouilly-Fumé.
Pour l’instant, le vigneron n’a pas décidé s’il aura recours au Tribunal administratif pour contester la décision de l’INAO. L’ancien élève d’Olivier Cousin qui l’a formé à la traction animale préfère, pour l’instant, se concentrer sur les vendanges. « J’ai un magnifique raisin pour ma première année en vin de table ! »