'est incontournable. Quand un vigneron en rencontre un autre, ils parlent de l'état du vignoble et du potentiel de récolte. Les participants au congrès de la coopération viticole n'y ont pas échappé, d'autant plus que le climat semble se déchaîner contre les vignes.
Quasiment toutes les régions s'attendent à une baisse de leur récolte, sans pour autant pouvoir la chiffrer. À Bordeaux, le millésime 2012 devrait être moins abondant que le 2011 en raison de la coulure qui frappe le merlot.
Même prédiction pour la Bourgogne dont le vignoble cumule beaucoup de difficultés : « une faible sortie de grappes, des attaques de mildiou et, de plus, de sévères dégâts de la grêle récemment ».
Dans les côtes du Rhône, c'est le grenache qui inquiète. « On estime à 5 000 ou 6 000 ha, la perte de fond provoquée par le gel d'hiver sur ce cépage », a déclaré l'un des responsables régionaux.
En Val de Loire, c'est le sauvignon qui a le plus souffert des gelées de printemps. Et le melon, cépage du muscadet, semble peu productif. On parle d'une demi-récolte sur les blancs.
En Champagne, les remontées du terrain font état de perspectives moindres que l'an passé, notamment à cause « d'une floraison longue et compliquée ».
Enfin, en Languedoc-Roussillon, la baisse de production est évaluée, début juillet, à 15 % par rapport à 2011. « S'il n'y a pas de rattrapage, on devrait se retrouver avec un volume de récolte proche de celui de 2010 », assure un responsable professionnel.