e 19 septembre, les Vignerons indépendants de Champagne ont organisé leurs premiers Ateliers de l'export à Rilly-la-Montagne, dans la Marne. Au programme de l'après-midi, deux ateliers d'une heure trente. Le premier portait sur les procédures à l'export et plus particulièrement sur les garanties de paiement. Le second traitait du marketing à l'export (capsules, étiquettes, communication, etc.).
Sur le thème des garanties bancaires, Olivier Schill, responsable du centre d'affaires international au Crédit agricole Nord-Est, a souhaité dédramatiser la difficulté des procédures, notamment le risque de change. « Accepter la devise de votre importateur peut être un moyen de vous démarquer, a-t-il conseillé à son auditoire. D'une manière plus générale, il faut essayer de transformer les contraintes de l'export en opportunités commerciales. Si vous acceptez toute la palette de garanties de paiement existantes, cela peut être un atout commercial. »
Pour faciliter les démarches export, la société Isagri a rappelé que ses logiciels Isavigne et Vitigestion Plus permettent de préparer un DAE (document d'accompagnement électronique) de façon automatique. Il faut au préalable paramétrer le module Expédition. La connexion avec Prodouane se fait automatiquement. Le DAE apparaît alors en brouillon. Il reste juste à l'émettre.
« Soixante-huit vignerons ont répondu présent à nos ateliers, se réjouit Michel Loriot, président de la fédération régionale des Vignerons indépendants de Champagne. L'export est le sujet actuel, car tout le monde veut y aller. »
Et pour cause, les ventes en France et dans l'Union européenne accusent des baisses respectives de - 4 % et - 4,9 % de janvier à fin juillet 2013. Sur douze mois à fin juillet, les ventes totales de champagne ont baissé de 3,1 %.
Dans ce contexte, l'export vers les pays tiers (+ 5,1 % de janvier à juillet 2013) est une voie que beaucoup cherchent à emprunter. « Je participe à ces ateliers car l'export est presqu'une question de survie commerciale, commente un viticulteur. La formule est bonne. Nous sommes 35 par atelier, ce qui permet d'échanger et d'apporter ses expériences. Ce n'est pas théorique. C'est ce que nous cherchons dans ces rencontres. »