n vent d'optimisme a soufflé dans les couloirs de l'Inao, mercredi 2 septembre. Réunis en comité national des vins d'appellation, les professionnels de la filière se sont réjouis de la belle récolte à venir, à en croire Éric Rosaz, responsable du pôle vin de l'institut.
C'était donc l'année idéale pour mettre en place le VCI pour les rouges. Un sujet qui a occupé une bonne partie des débats. « Une cinquantaine d'appellations avait présenté une demande de VCI », indique Éric Rosaz. Au total, vingt-six AOP pourront constituer un VCI de 4 à 6 hl/ha pour leurs vins rouges, dont une grande majorité d'appellations bordelaises (Bordeaux, Bordeaux supérieurs, Côtes de Bourg, Médoc et Graves, notamment). Savoie, Ventoux, Bergerac, Chinon et Bourgueil font également partie de la liste des admis, qui sera officialisée par décret en novembre.
« C'est un système assez complexe à mettre en place, fait remarquer le responsable du pôle vin. Nous vérifions que les ODG ont la capacité de gérer les contraintes administratives lourdes que cela implique. » Mais à l'Inao, on insiste bien sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une décision irrévocable, un VCI refusé une année peut être accepté l'année suivante.
Dans la vallée du Rhône, le VCI a créé des tensions entre production et négoce. La production a voulu placer l'intégralité des volumes autorisés en VCI (10 % maximum du rendement, soit 5 hl/ha) quand le négoce souhaitait en commercialiser le plus possible.
Mais c'est bien la production qui a obtenu gain de cause, puisque l'Inao a orienté ses préconisations pour un VCI de 5 hl/ha pour le côtes-du-rhône et de 4 hl/ha pour le côtes-du-rhône villages. La réponse définitive sera donnée en novembre, une fois les rendements actés.
En blanc, trois nouvelles appellations ont obtenu l'aval de l'institut pour instaurer le VCI : Beaune, Beaune premier cru et Chinon. Enfin, l'Inao a annoncé l'ouverture d'une expérimentation pour un VCI effervescent en appellation Vouvray.