é le 24 novembre 2011, cette appellation, dont une part importante provient de replis, s'était rapidement retrouvée au centre de tensions entre les vignobles de Bourgogne et du Beaujolais. Lors de la conférence de presse de lancement officielle de la commercialisation, les coopératives ont surtout mis en avant son positionnement qualitatif.
Par rapport au Bourgogne grand ordinaire (BGO) qu'elle doit remplacer, la nouvelle AOC a révisé ses conditions de production : les rendements de base ont été abaissés (64 hl en rouge et rosé et 72 hl en blanc) et, pour un lot considéré, la richesse minimale en sucre des raisins a, en revanche, augmenté. À titre d'exemple, elle est fixée à 171 g/l pour les rouges (contre 144 g/l en BGO). Le degré minimum passe à 10° (contre 9,5° en BGO blanc auparavant et 9° en BGO rouge/rosé).
Autre nouveauté du cahier des charges : le pinot gris rentre dans la liste des cépages autorisés en blanc. En clair, des coteaux bourguignons blancs pourront être produits avec 100 % de ce cépage.
Parmi les cépages accessoires autorisés en rouge et rosé figurent le melon et l'aligoté. « Ces cépages blancs accessoires permettront d'assouplir certains rouges a expliqué Guillaume Willette, directeur du syndicat des Bourgogne. Ensemble ou séparément, ces cépages accessoires pourront représenter au maximum 10 % de l'encépagement.
Toutes ces modifications, comme le reconnaissent les professionnels, auront des conséquences sur les assemblages dans une région pourtant connue pour ses vins issus de monocépage.
À noter toutefois que la mention « Vins de Bourgogne » est interdite car, les Coteaux bourguignons ne peuvent pas être repliés en AOC Bourgogne générique. En revanche, toutes les appellations bourguignonnes peuvent se replier dans cette appellation socle (sauf l'AOC Saint-Bris et l'AOC Crémants de Bourgogne).