es anti-CVO du Val de Loire ne désarment pas. Ils viennent de passer à l'offensive contre InterLoire. Un nouveau groupe de viticulteurs est en cours de constitution dans le Saumurois. Il rassemble, selon sa porte-parole France-Simone Joseph (domaine du Bourgneuf, à Varrains), 300 producteurs issus de tout le Val de Loire. Certains de ces producteurs font aussi partie du premier du collectif « Non aux CVO » qui fédère déjà des contestataires dans le Pays nantais et en Anjou.
Pour donner plus d'écho à leur combat, ils ont fait appel à une figure du barreau de Marseille, l'avocat Gilbert Collard. Le député du Gard, élu sous les couleurs du Rassemblement bleu marine (proche du Front National) sera leur porte-drapeau médiatique.
« RÉCUPÉRATION POLITIQUE »
Sur le fond, les anti-CVO travailleront avec une avocate parisienne, Renée Fahl. Selon le quotidien « Le Courrier de l'Ouest », ils entendent porter plainte contre InterLoire pour abus de bien social. Sur quelles bases ? Impossible d'en savoir plus pour l'heure. France-Simone Joseph se refuse à tout commentaire. « Me Collard tiendra une conférence de presse en février », indique-t-elle simplement, précisant qu'il est « le seul à parler ».
Face à cette percée médiatique, la Fédération viticole de l'Anjou a réagi dans un communiqué afin d'alerter ses adhérents. « Il faut veiller à ne pas se laisser manipuler et ne pas croire que seule l'aura médiatique d'un avocat suffit à gagner un procès », écrit la fédération angevine.
Et de rappeler que 29 condamnations ont été prononcées contre des anti-CVO en 2014. La fédération souligne enfin qu'elle « revendique depuis toujours son indépendance, en particulier vis-à-vis des partis politiques ». Et s'interroge sur une possible « récupération électorale » de ce mouvement d'hostilité au paiement des CVO.