in du suspense dans le vignoble: le ministère de l'Agriculture vient de confirmer dans un communiqué de presse que le taux de subvention de l'assurance-récolte serait bien de 65 % pour les contrats de 2014. À l'occasion de la réunion du Comité national de la gestion des risques en agriculture, vendredi 29 mai, les ministères de l'Agriculture et de l'économie ont annoncé une rallonge nationale pour compléter l'enveloppe européenne (déficitaire de 20 millions d'euros à cause de la hausse des surfaces viticoles assurées).
« Nous sommes satisfaits. Cela garantit l'engagement pris par le ministre et nous donne des perspectives pour la suite », se réjouit Stéphane Héraud, le président de l'Association générale de la production viticole (AGPV). La filière peut en effet se pencher de nouveau sur le projet d'assurance-coup dur.
LE CONTRAT SOCLE À LA RENTRÉE DE 2015
Dans son communiqué, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, n'espère pas autre chose. Il souligne en effet que « cet effort exceptionnel de l'État en faveur de l'assurance-récolte doit à présent permettre que le contrat socle soit lancé à la rentrée de 2015, dans les meilleures conditions et avec l'engagement de tous ».
Au vu des délais, les indemnités de 2014 devraient être versées en plusieurs tranches, à des dates et taux encore inconnus. Initialement annoncées pour la fin mars, les subventions européennes doivent en effet être obligatoirement versées avant la fin juin 2015.
Si les vignerons doivent encore faire preuve de patience, cela reste une excellente nouvelle pour les porte-parole de la filière, chahutés par leur base sur la question. Impliqué dans la promotion de l'assurance-récole après les épisodes de grêle en 2013, Hervé Grandeau, président des bordeaux et bordeaux supérieurs, avoue avoir été « très bousculé par les viticulteurs sur la question, et je leur donne tout à fait raison. Ils ne se satisferont pas de ce nouveau délai, mais le résultat est assuré. »



