algré la crise, les transactions de domaines viticoles français se poursuivent et progressent. Telle est l'une des conclusions de l'étude menée par Vinea Transaction, auprès de ses huit agences immobilières réparties sur l'ensemble du vignoble.
Toujours selon cette étude : « Les surfaces cédées ont doublé en vingt ans, et le prix moyen par hectare a été multiplié par trois. Pour acquérir une propriété viticole, il faut compter de 2 à 4 millions d'euros dans la plupart des régions. Cette fourchette représente en moyenne 80 % des transactions, avec toutefois de grandes disparités par région. »
Parmi les acquéreurs français, on relève plusieurs profils. Tout d'abord, les professionnels du vin (quatre acquéreurs nationaux sur dix). « Ce sont des producteurs négociants ayant besoin de s'agrandir et des négociants producteurs à la recherche de sourcing », notent les experts.
Viennent ensuite trois autres groupes qui représentent chacun environ 20 % des acquéreurs français. Il y a les chefs d'entreprise ou les « faux retraités retirés des affaires ». Il s'agit de « personnes qui ont cédé leur société et qui sont à la recherche de nouveaux challenges. Ils souhaitent à la fois défiscaliser et profiter d'un lieu de vie idyllique ».
Il y a aussi le groupe des commerçants et hôteliers qui voient dans les domaines viticoles français un énorme potentiel oenotouristique.
Viennent enfin les oenophiles, qui « ont la caractéristique d'investir dans des petits domaines à fort potentiel oenologique ».
Du côté des investisseurs étrangers, Vinea transaction relève un changement de clientèle. « Les Anglo-Saxons, qui représentaient presque 50 % des investisseurs, sont aujourd'hui quasiment inexistants. Ils ont été remplacés par de nombreuses nationalités, avec l'arrivée depuis 2012 des Russes et des Chinois. »