InterLoire

L'interprofession réduit le montant des CVO... et son budget

'est un vrai pari pour InterLoire. Son assemblée générale, qui s'est tenue à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), le 23 juin, a voté à l'unanimité une diminution drastique du montant des cotisations volontaires obligatoires (CVO).

Désormais, la quarantaine d'appellations adhérentes s'acquittera d'une cotisation d'un montant de 2,50 euros/hl, ce qui fait d'InterLoire l'une des interprofessions les plus accessibles de France pour les vins d'appellations.

Cette décision entraîne de facto une réduction du budget qui s'élèvera à 4,6 millions d'euros en 2016, contre 7,8 millions d'euros en 2015. Le budget pourra cependant être supérieur si le nouveau mode de financement d'InterLoire attire de nouvelles adhésions. En effet, dix ODG sont membres de l'interprofession tandis que dix ne cotisent pas.

« Si nous avions tout le périmètre ligérien, le budget 2016 serait alors de 5,3 millions d'euros », précise Benoît Stenne, directeur général d'InterLoire. Il est trop tôt pour savoir si les IG qui bordent la Loire sont tentées, mais les liens se resserrent sur des questions touchant à la dématérialisation. Un premier pas vers un travail collectif ?

LA PROMOTION DES APPELLATIONS LAISSÉE AUX ODG

La réduction du budget est assortie d'une révision des missions de l'interprofession. Désormais, elles sont au nombre de quatre :

- représenter et défendre les intérêts politiques, économiques, commerciaux, techniques et environnementaux

- accroître la notoriété des vins ligériens à l'international

- soutenir les appellations par le pilotage d'actions collectives transversales

- accompagner la compétitivité des entreprises (observatoire économique et simplification administrative).

Les actions spécifiques de communication et de promotion dédiées aux appellations sont donc supprimées de la compétence d'InterLoire. C'est désormais à chaque ODG de se prendre en main. « Je pense qu'il faut que le syndicalisme vive. Et les producteurs sont les mieux à même de porter leur communication », commente Gérard Vinet, président d'InterLoire.