n 2010, 383 tonnes de compost ont été produits par trois groupes pour un coût de 39,16 ?/t le moins cher et de 62,13 ?/t pour le plus cher. À 19 ?/t hors transport, le fumier constitue le plus fort poste de dépense.
La différence de prix de revient entre 39 et 62 ?/t s'explique par le mode de fonctionnement des groupes. Certains fournissent gratuitement la main-d'oeuvre et le matériel. D'autres font appel à des prestataires pour former et retourner les tas, voire parfois pour épandre. Ils intègrent donc le coût de ces prestations dans leurs calculs.
Le prix le plus élevé reste toutefois largement compétitif par rapport à un produit du commerce qui se trouve sur le marché aux alentours de 270 ? HT/t.
Chaque groupe de compostage réuni six à quinze domaines, bios comme conventionnels, qui se retrouvent ainsi régulièrement pour fabriquer leur propre compost à base d'un mélange de fumiers achetés (bovin, ovin, équin), de paille, d'un maximum de 20 % de sarments de vigne et de 10 % de marcs de deuxième année. Souvent, ils ajoutent des préparats biodynamiques (corne, bouse, etc.) à leur compost.
« À trois chauffeurs et deux aides, il nous faut une demi-journée pour traiter 200 tones de matières premières », témoigne Vincent Fleith, responsable d'un de ces groupes.
Pour une tonne de matière fraîche utilisée, les viticulteurs récupèrent 500 kg de compost prêt à l'emploi.